G.B.- TV : le Polisario malmené sur la chaîne Hiwar

Le front Polisario n’a peut être jamais été autant malmené qu’il l’a été lors de l’émission « Bi woudouh » (en clair), diffusée par la chaîne Hiwar qui émet de Londres. L’invité de l’émission, Al Amine Aba Ali, le représentant à Londres du front qui dispute au Maroc la souveraineté sur le Sahara Occidental, a été aux bords de la crise de nerfs. La confusion a atteint son comble lorsqu’il a été prié de s’expliquer sur le rôle de l’Algérie dans l’enfantement et l’entretien du Polisario, ou sur la machine diplomatique et financière qui fait tourner le mouvement séparatiste.
Le représentant du front a été particulièrement embarrassé par les questions sur les sources de financement qui permettent au mouvement d’entretenir ses cadres et ses activités diplomatiques à l’international, ainsi que sur les armements sophistiqués dont il dispose. Poussé dans ses derniers retranchements, Al Amine Aba Ali a finalement osé une esquive en admettant que l’appui inconditionnel de l’Algérie s’inscrit dans le soutien traditionnel aux causes justes à travers le monde. Sans omettre de remercier les dirigeants d’Alger pour leur infinie générosité à pourvoir à l’accueil, au financement et à l’armement du Polisario.

L’abattement du représentant du Polisario a été total lorsqu’il a dû se prononcer sur le lieu de naissance de plusieurs membres de la direction du front, installés aujourd’hui en Algérie. A commencer par celui du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz. La peur était perceptible sur son visage à l’idée de reconnaître que ce dernier est né à Marrakech. En fin de compte, il a tout simplement répondu qu’il ne savait pas où était né le dirigeant du Polisario, pas plus que les autres responsables du mouvement.
La suite de l’interview n’a été qu’un long chemin de croix pour Al Amine Aba Ali. Que ce soit le cas du dissident du Polisario, Mustapha Salma, emprisonné et torturé pour avoir soutenu le plan marocain d’autonomie au Sahara, ou la répression de l’opposition interne ou encore la main mise du mouvement sur les populations sahraouies de Tindouf, Al Amine Aba Ali a préféré botter en touche.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*