Une eurodéputée bulgare a qualifié mercredi à Bruxelles, le plan marocain d’autonomie pour le Sahara d’initiative «louable, courageuse».
»Face à la situation actuelle dans le dossier du Sahara, il convient de mettre en place tous les éléments qui permettent d’avancer sur la voie de la solution, et le plan d’autonomie marocain constitue à cet effet, une initiative louable, courageuse et qui donne de la perspective », a déclaré la députée membre du groupe Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen, Mariya Gabriel.
Tout en assurant que l’organisation d’un référendum «n’est pas réaliste», l’eurodéputée a insisté sur l’impératif d’une «solution négociée et courageuse», en marge de la projection du film documentaire «Polisario : Identité d’un front».
Ce documentaire propose une radioscopie qui fait la lumière sur l’essence du mouvement séparatiste sahraoui, son idéologie, ses soutiens, ses pratiques, son absence de légitimité à représenter les Sahraouis.
Les défis auxquels fait face la région sont énormes, soutient Mariya Gabriel, précisant que le terrorisme y est devenu une menace quotidienne et le trafic d’armes, de drogue et d’êtres humains constituent un véritable problème pour tous, d’où la nécessité d’œuvrer pour une solution qui offre un équilibre entre la volonté politique et la réalité du terrain.
Pour rappel, le conflit du Sahara Occidental remonte à l’époque révolue de la guerre froide lorsque l’Algérie avec le soutien financier, politique et militaire de l’ancien régime libyen de Kadhafi, a donné refuge sur son territoire à un groupe de séparatistes sahraouis en les installant dans les camps de Tindouf. Depuis lors, le front Polisario, soutenu par le pouvoir algérien, ne cesse de revendiquer un référendum d’autodétermination.
Pour régler définitivement ce litige territorial, le Maroc a proposé un plan d’autonomie au Sahara, une option qualifiée de « sérieuse, crédible et réaliste» par Washington, Paris et d’autres puissances internationales, mais rejetée en bloc par le Polisario et les mentors algériens.
Ces derniers ont été d’ailleurs accusés tout dernièrement par l’Office anti-fraude (OLAF) de l’Union européenne, de détournements massifs des aides humanitaires destinées aux populations sahraouies de Tindouf. L’OLAF déplore également dans un rapport très accablant, le refus par l’Algérie et le Polisario de toutes les demandes de recensement de ces populations, formulées par des agences de l’ONU.