Polisario: Bachir Mustapha Sayed aurait raté de justesse son retour au Maroc

bachir-mustapha-sayedBachir Mustapha Sayed, frère du membre fondateur du Front Polisario, El Ouali Mustapha Sayed, assassiné dans les années 70 en Mauritanie, aurait été rattrapé par les miliciens du front avec le soutien de l’armée algérienne, alors qu’il était sur le chemin de retour au Maroc, après avoir quitté en catimini son domicile dans les camps de Tindouf.

Porté disparu le 20 juillet dernier sans donner signe de vie trois jours durant, Mustapha Sayed aurait été retrouvé perdu dans le désert non loin de la frontière algérienne et aurait été raccompagné manu-militari vers les camps de Tindouf, a annoncé samedi dernier, sur les ondes d’une radio du Polisario, le président du soi-disant « parlement sahraoui », Khatri Addouh.

Ce dernier n’a donné aucune explication sur les circonstances de la disparition du cadre du Polisario.

Mais une source sûre dans les camps de Tindouf, assure que Bachir était sur le chemin de regagner via la Mauritanie, le territoire marocain si ce n’était sa voiture qui est tombée en panne en plein désert mauritanien et qui l’aurait immobilisé à mi-chemin avant d’être rattrapé par les miliciens du Polisario qui l’ont reconduit «at home».

Bachir Mustapha Sayed avait disparu en compagnie de l’un de ses fils, des écrans radars des milices du Polisario et de l’armée algérienne cantonnée autour des camps de Tindouf. Une alerte générale a été aussitôt déclenchée au QG du Polisario à Rabouni par crainte que Sayed réussisse son escapade en direction du Maroc, ajoute la même source.

D’après notre informateur joint par téléphone, c’est un membre de sa famille qui aurait donné l’alerte par peur que Bachir subisse le même sort que son frère El Ouali qui a été l’objet d’une liquidation physique lors d’une opération menée, le 9 juin 1976 sur le territoire mauritanien, par un commando d’officiers de l’armée algérienne et de miliciens armés du Polisario.

La fuite de Bachir Mustapha Sayed, explique notre informateur à Tindouf, aurait été motivée par le fait d’avoir été empêché, sur décision des gouvernants d’Alger, d’accéder à la direction du front et de la présidence de la « RASD », des postes qui ont été attribués à l’ancien soi-disant ministre de la défense, Brahim Ghali très proche du palais El Mouradia.

Pour Bachir Mustapha Sayed ce n’est que partie remise, ajoute notre source, prévenant que la vie de ce dernier dans les camps de Tindouf est désormais en danger et il risque d’être éliminé à tout moment comme l’a été son frère en voulant tenir tête aux dirigeants algériens et en proposant un règlement négocié avec le Maroc pour le dossier du Sahara.

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