L’Ambassadeur Hilale recadre son homologue vénézuélien à l’ONU

L’Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale n’a pas ménagé son homologue du Venezuela qui, dans son intervention lors d’une discussion, ce mardi au siège de l’ONU, sur le financement des Objectifs de Développement Durable (ODD), a demandé la prise en considération à ce titre, des territoires occupés, tels la Palestine et le Sahara marocain.

Dans sa réponse, le diplomate marocain n’est pas allé par quatre chemins pour recadrer le représentant du régime vénézuélien très connu pour son hostilité au Maroc et son franc soutien aux revendications indépendantistes du Polisario et aux ambitions hégémonistes du régime algérien.

D’emblée, l’ambassadeur Hilale a ironisé en s’interrogeant si le diplomate vénézuélien, Rafael Darío Ramírez Carreño, ne s’est pas trompé de réunion ou d’agenda en faisant allusion au Sahara marocain, rappelant que le Maroc n’a pas attendu l’adoption des ODD par l’ONU, pour lancer un modèle de développement durable au Sahara en lui consacrant un budget conséquent de 7 milliards de dollars et en y associant les autorités locales, les élus et toutes les composantes de la société civile de la région.

Au Sahara marocain, a martelé Omar Hilal, «les hommes, les femmes et les enfants mangent à leur faim et ne traversent pas les frontières pour s’approvisionner en denrées alimentaires, comme c’est le cas actuellement au Venezuela», au moment où les oligarques de la dictature chaviste vivent dans une opulence exquise en puisant à volonté dans la manne du pétrole et du gaz, dont regorge le pays.

Par ailleurs, Omar Hilale s’est dit profondément étonné par l’appel à l’assistance humanitaire des Nations Unies, lancé aujourd’hui par le président vénézuélien Nicolás Maduro, alors que le pays regorge de pétrole et de gaz. C’est la preuve tangible, a-t-il dit, de la faillite du régime de Caracas et de sa diplomatie.

Et le diplomate marocain de relever qu’au moment où le peuple du Venezuela ne trouve pas de médicaments pour se soigner, ni d’aliments pour se nourrir, ni de lait pour allaiter les bébés et que le gouvernement ferme les écoles pour économiser l’électricité, son ambassadeur à New York se permet de se balader dans ses deux jets privés aux Etats-Unis et aux pays Caraïbes.

L’Ambassadeur Hilale a, en outre, martelé qu’il ne peut pas y avoir de développement durable sans démocratie, sans respect des droits de l’homme, sans l’Etat de droit, déplorant que la dictature et la famine déshonorent ce grand pays d’Amérique Latine.

Pour clore sa mise au point, l’ambassadeur du Maroc a soutenu que le diplomate du Venezuela n’a pas de leçons à donner au Maroc dans ce domaine, au moment où le régime du dictateur  Maduro affame son peuple et son armée tire quotidiennement sur les manifestants pacifiques qui aspirent à un peu plus de démocratie, de dignité, et de nourriture pour survivre.

 

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