Une trentaine d’éléments de la soi-disant «gendarmerie» du Front Polisario ont entamé le jeudi 6 septembre un sit-in devant les locaux du dénommé «ministère de la Défense» dans le camp de Rabouni, en guise de protestation contre les mauvaises conditions d’exercice de leur mission.
Les membres de ce «corps d’élite» créé sous la direction de l’ancien chef du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, ont refusé de subir un stage dans une école de l’armée complètement délabrée et dépourvue, selon eux, d’eau, d’électricité et d’alimentation, rapporte Futurosahara, un site très proche de Mohamed Lamine Ould El Bouhali, principal adversaire du chef du front, Brahim Ghali.
Mohamed Abdelaziz avait même ouvert de son vivant, une école dénommée «Sam Nujoma» pour la formation des «gendarmes», en plaçant son fils aîné à la tête d’une unité de ce corps militaire.
Les soi-disant «gendarmes» très remontés contre leur direction, ont confié au média sahraoui, que le fait de les envoyer faire leur stage dans cette école, «est une offense» pour eux, d’où leur décision de rebrousser chemin pour aller protester à Rabouni qui abrite le QG du Polisario.
Le malaise chez lesdits «gendarmes» est aggravé par le fait que leur corps était pourtant considéré sous la direction de Mohamed Abdelaziz, comme le fer de lance des milices armées du Polisario. Il comptait à l’époque plus de 700 éléments avant d’être réduit à moins de 200 éléments sous la direction de Brahim Ghali, relève le site Futurosahara, citant les témoignages des militaires protestataires.
Ces derniers seraient, selon les mêmes sources, victimes d’une guerre intestinale que se livrent Brahim Ghali et son rival Ould El Bouhal, l’ancien soi-disant «ministre de la défense» qui a n’a jamais gobé sa destitution de ce poste clé.
A présent chacun des deux hommes forts de Rabouni, en plus des «walis des régions», cherche à s’accaparer le contrôle de ce corps d’élite pour étendre son autorité et fructifier ses négoces.
Etre bien placé au haut de la pyramide du pouvoir à Rabouni ça peut rapporter gros et ouvre les portes de l’enrichissement illicite aux dirigeants du Polisario les plus influents qui n’hésitent pas à quémander les aides humanitaires, au nom des populations démunies des camps de Tindouf, pour ensuite les détournées et les piller.