Sahara- ONU: Le Polisario et l’Algérie désenchantés par le nouveau rapport de Guterres

Le Polisario et ses sponsors algériens ont été désenchanté par le nouveau rapport annuel sur le Sahara rendu public ce mercredi, par le Secrétaire Général des Nations unies, Antonio Guterres et dans lequel il a notamment rappelé à l’ordre le front séparatiste sahraoui en lui intimant l’ordre de se retirer de la zone tampon du Sahara marocain.

Dans le paragraphe 80 de son rapport, le Secrétaire général de l’ONU, tout en appréciant l’action mesurée du Maroc, appelle le Polisario « à se retirer de la zone tampon comme il l’a fait en avril 2017 ».

Dans son rapport, le patron de l’ONU a réitéré « son appel du 6 janvier 2018, pour que le trafic commercial et civil ne soit pas entravé et qu’aucune action ne soit menée qui pourrait constituer un changement dans le statu quo de la zone tampon ».

Il a en outre appelé l’Algérie à « faire d’importantes contributions au processus politique » et à augmenter son engagement dans le processus de négociations piloté par l’ONU.

Guterres a par ailleurs, réaffirmé le leadership onusien exclusif quant au processus devant mener à une solution durable, politique et mutuellement acceptée, mettant ainsi un terme aux ambitions illusionnistes des diplomates algériens et de leurs protégés de Tindouf d’impliquer l’Union Africaine (UA) dans ce processus.

Antonio Guterres précise dans son rapport que les responsables de l’Union Africaine (UA) et de l’Union Européenne (UE), “ont affirmé leur soutien à l’Envoyé personnel (Horst Köhler) et ont reconnu le leadership de l’ONU dans le processus” de règlement de ce conflit du Sahara marocain.

Bien plus, le rapport ne mentionne à aucun moment dans ses 16 pages et 90 paragraphes, le contact qu’a eu Horst Köhler avec le commissaire à la paix et la sécurité de l’Union Africaine, l’algérien Ismail Chergui et ne fait également aucune référence à l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) sur lequel s’appuient le Polisario et l’Algérie pour justifier le bien fondé de leurs thèses séparatistes.

A l’instar du Maroc, l’ONU estime que ce développement n’est d’aucune pertinence pour le cadre onusien, qui demeure le cadre exclusif du traitement du dossier du Sahara.

Enfin, Antonio Guterres a recommandé au Conseil de Sécurité la prorogation de 12 mois, jusqu’au 30 avril 2019, du mandat de la mission onusienne au Sahara (Minurso), appelant toutes les parties concernées à “s’engager véritablement dans le processus de négociation conformément aux directives établies par les résolutions du Conseil de sécurité”.

 

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