Le désaccord politique entre le Maroc et l’Algérie au sujet de la question du Sahara «demeure une entrave à la coopération anti-terroriste bilatérale et régionale», a regretté le Département d’Etat, dans son rapport sur le terrorisme dans le monde, au titre de l’année 2017.
Le rapport rendu public ce mercredi à Washington, souligne par ailleurs, que le Royaume du Maroc est un allié majeur des Etats-Unis hors OTAN, et un «partenaire stable, exportateur de sécurité» en Afrique subsaharienne, qui se démarque par sa participation «active» à l’initiative « sécurité et défense dans le cadre 5+5e et qui traite des questions sécuritaires dans le pourtour méditerranéen.
Le Maroc, rappelle le document, est également un membre actif du partenariat de lutte anti-terroriste transsaharienne et abrite l’Exercice (militaire) combiné maroco-américain «African Lion» en prenant part à de multiples exercices multilatéraux régionaux.
La projection stabilisatrice du Maroc sur le continent africain, relève le rapport américain, est adossée à une approche «holistique» de lutte anti-terroriste qui combine des mesures de sécurité vigilantes, une coopération régionale et internationale et des politiques de lutte contre la radicalisation.
Pour rappel, la publication du rapport du département américain coïncide avec la visite de travail du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, les 17 et 18 septembre à Washington, où il a eu une série d’entretiens notamment avec le Secrétaire d’Etat, Michael Pompeo, le Conseiller du Président Trump à la Sécurité Nationale, John Bolton, ainsi qu’avec David Hale, Sous-secrétaire d’Etat en charge des affaires politiques et Brian Hook, Conseiller politique principal auprès du Secrétaire d’Etat et Représentant spécial pour l’Iran.
A l’issue de ces entretiens qui ont porté sur les questions de sécurité, de terrorisme et du Sahara, le Département d’Etat américain a réitéré lundi, que le plan d’autonomie marocain pour le Sahara Occidental, est «sérieux, réaliste et crédible», assurant que ce plan est de nature à «satisfaire les aspirations des populations du Sahara à gérer leurs propres affaires dans la paix et la dignité».