Dans sa dernière résolution 2440 adopté ce mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a désigné textuellement l’Algérie comme partie prenante au conflit du Sahara Occidental, mettant un terme aux manœuvres du régime algérien de se dérober à ses responsabilités et ses engagements dans ce litige territorial qui l’oppose au voisin marocain.
En revanche, le Conseil de Sécurité n’a prorogé que de six mois, à l’instigation des Etats-Unis, le manat de la mission de paix de l’ONU au Saraha «MINURSO», tout appelant les parties au conflit (Maroc, Algérie, Mauritanie et le Polisario) au «réalisme et à l’esprit de compromis» pour parvenir à un règlement politique de ce dossier.
Dans sa résolution 2440, l’organe onusien se félicite également des efforts «sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant dans le processus visant un règlement» politique et consensuel du conflit du Sahara, faisant indirectement référence au plan d’autonomie pour le Sahara que le Maroc avait soumis le 11 avril 2007 à l’ONU.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité qui n’a point évoqué l’option du Référendum d’autodétermination, un sujet de prédilection du régime algérien, a sommé le Front Polisario de n’engager aucune activité quelle qu’elle soit « à Bir Lahlou, Tifariti et dans la zone tampon à Guergarat», balayant d’un revers de la main les allégations du Polisario sur de prétendus «territoires libérés».
Pour l’organe exécutif de l’ONU, «la concrétisation d’une solution politique à ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité, induisant à son tour la création d’emplois, de croissance et d’opportunités pour l’ensemble des peuples de la région du Sahel».
Et c’est dans cette optime que la diplomatie américaine a plaidé pour un mandat de six afin de faire plus de pression sur les parties au conflit les incitant à contribuer pleinement au processus de règlement du dossier du Sahara piloté par les Nations Unies.