Le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario participent à une «table ronde», les 5 et 6 décembre à Genève, en Suisse, à l’invitation de l’envoyé personnel du S.G de l’ONU, Horst Köhler, pour tenter de parvenir à une solution politique durable du différend régional sur le Sahara, a annoncé lundi le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Le Maroc sera représenté à cette rencontre qui se tient à l’invitation du médiateur onusien, l’ancien président d’Allemagne, Horst Köhler, par une délégation conduite par Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et comprenant Omar Hilale, représentant permanent du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à New York, Sidi Hamdi Ould Errachid, président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, Ynja Khattat, président de la région Dakhla-Oued Eddahab et Mme Fatima Adli, acteur associatif et membre du Conseil municipal de Smara, précise le ministère.
Défendant une solution politique « durable » basée sur une large autonomie au Sahara dans le respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, le Maroc bénéficie d’un large soutien de la communauté internationale.
Dans sa résolution 2440 du 31 octobre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU avait d’ailleurs consacré la prééminence de l’initiative d’autonomie, en insistant sur les efforts « sérieux et crédibles faits par le Maroc» pour faire avancer le processus de règlement du conflit du Sahara.
L’organe exécutif de l’ONU qui insisté sur la participation de l’Algérie, en tant principal soutien du mouvement séparatiste sahraoui le Polisario, a souligné dans sa résolution, la nécessité pour toutes les parties de faire preuve d’un « esprit de compromis ».
La table-ronde de Genève se tient par ailleurs, dans un contexte marqué par l’ouverture faite par le Maroc en direction de l’Algérie. Le 6 novembre dernier, le roi Mohammed VI avait proposé la création d’un « mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation» afin de surmonter les obstacles qui plombent les relations entre le Maroc et l’Algérie principalement à cause de la question du Sahara.