Le Conseil de Sécurité somme le Polisario de décamper de la zone tampon de Guergarate

Dans sa résolution 2414 adoptée vendredi par 12 voix pour, 0 contre et 3 abstentions (Russie, Chine, Ethiopie), le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé, de six mois le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2018, et intimé l’ordre au Polisario de lever le camp de la zone tampon de Guergarate et de ne rien changer le statut-quo au Sahara marocain.

«Les injonctions du Conseil de sécurité aux séparatistes du «Polisario constituent un démenti cinglant à leurs élucubrations et propagandes au sujet d’un prétendu contrôle à l’Est du dispositif de sécurité, ou d’une entité chimérique qui n’existe que dans leurs esprits et dans celui de leur géniteur algérien”, a déclaré peu après le vote, l’Ambassadeur, représentant permanent du Maroc aux Nations Unies, Omar Hilale.

La résolution 2414, a-t-il ajouté, «conforte la position du Maroc et sa fermeté à l’égard des récentes provocations du Polisario à l’Est du dispositif de sécurité et dans la zone tampon de Guergarate».

Il a expliqué lors d’une conférence de presse à New-York, que le Conseil de Sécurité a «enjoint au Polisario de se retirer immédiatement de la zone tampon de Guergarate» et ordonné aux séparatistes de «s’abstenir de transférer leurs soi-disant structures administratives des camps de Tindouf en Algérie à Bir Lahlou, à l’Est du dispositif de sécurité», des manœuvres qui seraient selon le conseil de sécurité «déstabilisatrices de la région».

En revanche et contrairement aux vœux pieux des dirigeants d’Alger et du Polisario et de leurs supporters bien arrosés qui espéraient l’inclusion dans le mandat de la Minurso de la surveillance des droits de l’homme au Sahara marocain, le Conseil de sécurité a salué le jour même du vote de la résolution 2414 , le rôle des Commissions régionales du Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH) opérationnelles à Dakhla et Laâyoune, et l’interaction du Maroc avec les Procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.

Enfin, la résolution demande aux pays voisins et spécifiquement à l’Algérie, dont le parti-pris dans ce conflit est avéré, de s’impliquer pleinement dans le processus de règlement piloté par l’ONU pour parvenir à “une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable”.

 

 

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