C’est un évènement exceptionnel, assez rare dans l’histoire de la Guérilla « Front Polisario » pour être souligné d’un double trait, car d’anciens détenus mauritaniens des camps de Tindouf viennent de donner une conférence de presse géante à Nouakchott, où des survivants des camps de la honte ont pu raconter le calvaire auxquels ils ont été confrontés pendant plusieurs années. Sévices, tortures, humiliations, pressions psychologiques, tel était le lot habituel de ces détenus qui ont, pour la plupart, refusé de prendre les armes face au Maroc, et sont donc devenus, aux yeux de la Nomenklatura du Front Polisario, ceux qui ont « trahi » la révolution. Réunis par l’avocat Belge, également prêtre, Monseigneur Jean Aboud, connu pour avoir été l’un des discrets missi dominici dans le conflit du proche orient, les anciens détenus du front Polisario ont livré avec une émotion non retenue leur témoignage quand aux conditions de détention inique qui étaient les leurs.
Certains des anciens prisonniers ont même montré à une assistance incrédule les stigmates physiques de leur détention, brûlures de cigarettes, traces de fils barbelés, etc. A l’issue de cette conférence de presse, il a été décidé de pousser les instances internationales à la constitution d’un Tribunal Pénal International Spécial qui serait en charge de juger les geôliers.
Un mémorandum sera prochainement adressé au Secrétaire Général de l’ONU pour lui demander de prendre les mesures nécessaires.