Comble de leur malheur, le déluge

Les camps de séquestrés à Tindouf dans l’ouest algérien ont été le théâtre de graves inondations qui ont endommagé des habitations emportées par les eaux ; des tentes aussi vieilles qu’usées ou des constructions de fortunes pour la plupart.
Bien qu’on ne parle pas de cas de décès, les dégâts sont très graves, le scénario de 2005 n’est pas à exclure. Aujourd’hui, pour venir en aide à ces damnées, le PAM exige un recensement  précis des populations des camps pour mieux organiser ses interventions et limiter le trafic d’aides humanitaire auquel se livrent les responsables du front. Une demande à laquelle Alger et le Polisario refusent de répondre, les autorités algériennes refusant obstinément le recensement des populations des camps parce qu’elles ont instrumentalisé la notion de « peuple » saharien qui aurait fui pour se réfugier dans un pays voisin hospitalier.

En refusant le recensement des réfugiés sur ses territoires, l’Algérie viole la convention relative au statut des réfugiés du 28 Juillet 1951 à laquelle il faut ajouter le protocole du 31 Janvier 1967. Ces textes imposent le recensement des réfugiés pour cerner tous leurs problèmes surtout celui de l’intégration dans leur pays d’origine.
A l’image de nombreuses régions du Maghreb, les dégâts occasionnés par les inondations dans plusieurs provinces du Maroc ont pris une allure catastrophique au nord comme au centre ou à l’ouest, les pluies ont fait des morts, des sans abris et des dégâts matériels qui se chiffrent par millions de dirhams. Les séquestrés de Tindouf sont des citoyens marocains, et le gouvernement marocain a les même obligations envers eux qu’envers le reste des citoyens dans les autres régions du pays. Mais comment peut-il venir à leur secours ?
Alors que le Sahara sous souveraineté marocaine est en plein développement, que les dernières baraques ont été démolies dans les camps de l’unité offrant aux habitants des logements et une qualité de la vie, les séquestrés de Tindouf végètent dans des conditions inhumaines, et comble de leur malheur, le déluge.

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