Lors de la célébration de l’Anniversaire de création de l’illusoire « RASD », dans les camps de Tindouf, dans le sud algérien, des centaines de tracts et de papiers séditieux ont été distribués, durant plusieurs jours, dénonçant la situation humanitaire désastreuse des populations sahraouies des camps de Tindouf, otages de la politique aventurière de la direction du Polisario et de la volonté de nuisance du parrain régional, les conditions de vie insupportables des habitants, retenus de force dans les camps de la honte, la répression qui y sévit et la corruption qui règne dans les rouages du mouvement séparatiste.
Les tracts et papiers ont été distribués, massivement et à grande échelle, dans les locaux administratifs, les bureaux de police, les lieux d’accueil des invités et étrangers, le quartier général de la ‘Présidence’ et les campements militaires. Distribution qui illustre la force et l’ampleur du mouvement séditieux.
Les rédacteurs des tracts et papiers, expression d’un tout nouveau courant d’opposition au Polisario, qui s’ajoute aux autres courants existants, à l’instar de Khatt Ach-Chahid, aspirent à rétablir la justice, l’égalité et la liberté dans les camps, initier l’organisation d’élections libres et transparentes des instances du mouvement et mettre en place une direction démocratique et responsable, à l’écoute des aspirations profondes des populations, loin de tout sectarisme ou discrimination, et capable d’apporter le bien-être aux populations et la paix dans la région. Le mouvement d’opposition appelle, aussi, à un réexamen de la stratégie du Polisario dans le processus de négociation avec le Maroc.
Dans le même contexte, il est à relever, également, le lourd climat de suspicion et de doute qui prévaut au sein même de la délégation de négociation du Polisario où l’on n’hésite pas à parler de ‘réaction’, de ‘double jeu’, de ‘duplicité’ et même de ‘trahison’. Certains membres de la délégation sont soupçonnés de vouloir s’entendre avec les américains à des fins de profit personnel, d’autres d’essayer de regagner le Maroc, avec des conditions avantageuses au retour.
Cet état de choses symptomatique démontre, si besoin est, le profond malaise qui secoue le Polisario, empêtré dans ses divisions internes, ses contradictions structurelles et ses impasses, échelonnées sur plus de trois décennies qui ont saccagé des générations entières et créé des dissensions, et même des fractures, difficilement réconciliables, entre tribus, et parfois au sein de la même tribu ou clan, voire de la même famille !