Les diverses positions exprimées en Europe dans la foulée du 9ème round des négociations informelles sur le Sahara occidental, ont été froidement accueillies par la direction du Polisario à Tindouf.
La dernière déclaration en date qui a enragé le Polisario a été celle du président du Parlement européen. Pour Martin Schulz, « l’Union Européenne souhaite voir aboutir une solution concertée et mutuellement acceptable ». Le Maghreb dans son ensemble gagnerait à voir cette question réglée dans le cadre d’un processus politique, a insisté le président du Parlement européen qui soutient pleinement l’envoyé personnel de l’ONU, Christopher Ross. L’autre coup dur pour les dirigeants du Polisario est venu du secrétaire d’Etat espagnol aux affaires extérieures. Gonzalo de Benito a en effet affirmé qu’il « n’y aura pas de changement dans la position du gouvernement espagnol » au sujet des négociations sur le Sahara occidental. Enfonçant le clou, le responsable espagnol s’est félicité du récent dégel qui a marqué les relations entre le Maroc et l’Algérie. Le gouvernement espagnol est « très heureux de l’évolution des relations entre les deux parties », a expliqué Gonzalo de Benito.
Ces prises de position sont d’autant plus malvenues pour le Polisario qu’elles viennent s’ajouter à celles exprimées quelques jours plus tôt par Washington et Paris. La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a ainsi réaffirmé la position des Etats-Unis en faveur d’une solution politique « mutuellement acceptable ». La proposition marocaine « d’autonomie est sérieuse, réaliste et crédible. Elle est de nature à permettre aux Sahraouis de gérer leurs affaires par eux-mêmes », avait insisté Hillary Clinton. Son homologue français n’a pas dérogé au consensus international qui s’est fait autour de la question en affirmant : « l’option marocaine est réaliste et le statu quo n’arrange personne ».