Les échanges de visites familiales entre les populations sahraouies des provinces sud du Maroc et celle des camps de Tindouf se font à une cadence soutenue, mais uniquement par la voie aérienne. Les parties au conflit autour du Sahara Occidental ne sont pas encore parvenues à un accord devant permettre à ces familles d’emprunter la voie terrestre plus pratique et moins couteuse. Un 10ème vol au titre de l’année 2012, a ainsi, permis d’acheminer ce mercredi, 150 personnes issues de 28 familles originaires de Laâyoune vers les camps de Tindouf. Le même avion, un Boeing 737 de l’ONU, a pu débarquer à l’aéroport de Laâyoune, 136 personnes issues 25 familles venant des camps de Tindouf, soit au total 286 personnes appartenant à 53 familles, indique un communiqué du bureau de la Coordination avec la Minurso, précisant que l’opération s’est déroulée dans de bonnes conditions.
Les rotations aériennes permettant les d’échanges de visites entre familles sahraouies sont pilotées par le Haut commissariat pour les réfugies (HCR) dans le cadre des mesures de confiances convenues sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. A cette date, le nombre total des personnes ayant bénéficié des visites familiales depuis mars 2004, s’élève à 13.027 (6.224 personnes en partance des provinces marocaines du Sud et 6.803 personnes en provenance des camps de Tindouf).Les visites durent cinq jours. Auparavant, précise-t-on au HCR à Genève, c’était un avion Antonov de 30 sièges qui était utilisé. Il vient d’être remplacé par un Boeing 737 qui offre plus de capacité. Ainsi cette année le nombre des bénéficiaires pouvant être acheminés dans les deux sens, pourrait atteindre les 6000 personnes, sachant que 42000 Sahraouis figurent déjà sur des listes d’attente établies par le HCR. Dans le cadre du programme des mesures de confiance initié en 2004 en commun accord entre les Gouvernements du Maroc, de l’Algérie, de la Mauritanie ainsi qu’avec le Front Polisario et le HCR, il a été convenu en janvier 2012, d’accroître la cadence des échanges de visites familiales. Les échanges de visites familiales sont fortement appréciés des deux côtés même s’ils ne résolvent par le différend territorial opposant le Maroc au Polisario soutenu par l’Algérie.