Le rapprochement entre Rabat et Alger, passage obligé pour régler le conflit du Sahara

Le règlement du conflit du Sahara occidental se joue entre Rabat et Alger. Le dossier qui traine sans solution depuis plus de 36 ans dans les coulisses de l’Organisation des Nations Unies, ne peut être réglé sans le bon vouloir de l’Algérie. C’est un avis partagé de la plupart des experts et spécialistes des litiges territoriaux. Le ministre au Foreign Office chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord, Alistair Burt a décliné ce lundi un point de vue similaire. Il a affirmé que le rapprochement entre le Maroc et l’Algérie « peut faire la différence » pour le règlement de la question du Sahara. Le Royaume-Uni, a-t-il assuré, se tient toujours disposé à soutenir les efforts consentis par l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu, Christopher Ross, pour parvenir à une solution définitive. Burt a en outre, qualifié de « propositions constructives », faisant allusion au plan d’autonomie pour le Sahara présenté par le Maroc comme solution au conflit qui l’oppose au front Polisario.

Les relations entre le Maroc et l’Algérie « sont d’une importance cruciale » pour le règlement de la question du Sahara, a déclaré le responsable britannique, à l’issue d’un entretien qu’il venait d’avoir à Londres, avec le ministre délégué marocain aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani.
« Nous nous félicitons de la volonté exprimée par le Maroc et l’Algérie de travailler ensemble », a-t-il dit, affirmant qu’un tel rapprochement « peut faire la différence » pour le règlement de la question du Sahara.
Les propos d’Alistair Burt interviennent à la veille de la tenue par le Conseil de sécurité de l’ONU, ce mardi 17 avril, de consultations à huis-clos pour l’examen du dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara. Les quinze pays membres du CS tiendront le 24 avril une autre réunion en vue de l’adoption d’une résolution prorogeant le mandat de la MINURSO qui expire à la fin du mois courant. Dans son rapport, Ban Ki-moon, a appelé à des discussions substantielles sur le Sahara et au recensement des réfugiés dans les camps de Tindouf, au sud-ouest algérien. Toute la question est de savoir si le pouvoir algérien est prêt à faire un effort pour le dénouement de cet épineux dossier.

 

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