Les femmes sahraouies dans les camps de Tindouf ont rejoint le mouvement des jeunes pour le changement (MJPC) en créant leur propre coordination pour se défendre contre les abus des tortionnaires du Polisario.
Quatre mois après la diffusion d’une vidéo dans laquelle une veuve sahraouie accusait une grosse ponte de la direction du Polisario d’harcèlement sexuel, un groupe de femmes sahraouies a annoncé dans une nouvelle vidéo, la création d’une coordination https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=E4zj8MHNs5w
qui se veut une alternative à l’instance officielle des femmes du Front Polisario. Cette dernière est présidée par Fatima El Mahdi, une proche de l’algérienne Khadija Hamdi, épouse du chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz.
En rejoignant le mouvement contestataire des jeunes pour le Changement avec ses deux branches politique et militaire, les femmes sahraouies ont fissuré le mur de la peur tout en renforçant les rangs de la dissidence contre la direction du Polisario, un champ réservé jusqu’à cette date à la seule gente masculine.
Dans une vidéo, diffusée par la chaîne marocaine Laâyoune TV, trois femmes voilées et portant des lunettes noires, ont donné lecture à un message annonçant la création d’une Coordination des femmes sahraouies opposées à la direction du front séparatiste.
L’annonce de la création de l a nouvelle coordination féminine dans les camps de Tindouf, coïncide avec un nouveau sit-in organisé la semaine dernière, par des dizaines de protestataires sahraouis devant le siège de la délégation du HCR (Haut Commissariat aux réfugiés) dans le camp Rabouni, non loin du QG du Polisario.
Lors de ce sit-in marqué par une forte présence de femmes vêtues de «melhfa», habit traditionnel pour femmes sahraouies, les manifestants ont dénoncé le silence des organisations internationales face au détournement par les dirigeants du Front, des aides destinées en principe aux populations civiles démunies.
Selon des jeunes militants du MJPC, la direction du Polisario avec le cautionnement des généraux de l’armée et des renseignements militaires (DRS), utilise ces aides comme une arme à double tranchants.
D’une part c’est un moyen d’affamer toutes les familles et personnes suspectées d’appartenir ou d’aider la dissidence et d’autre part, les cadres du Polisario et leurs milices en profitent pour se remplir le ventre et les poches.