Des individus issus du Polisario ont été appréhendés au début de ce mois en Mauritanie, pour leur implication dans un vaste réseau de trafic de drogues dures, en complicité avec une dizaine d’autres narcotrafiquants de diverses nationalités, apprend-on de source officielle mauritanienne.
Cette fois-ci, c’est un officiel mauritanien qui confirme l’implication du Polisario dans les réseaux du narcotrafic implantés en Mauritanie. Selon les services de renseignement américains, les narcotrafiquants reçoivent par bateaux dans le golfe de Guinée ou par avions en Mauritanie et au Mali, leur marchandise des pays d’Amérique Latine, avant de la réexpédier notamment vers l’Europe et des pays d’Afrique subsaharienne en passant par le Sahel.
Pour rappel, à la fin du mois de janvier, les services de sécurité mauritaniens avaient annoncé la saisie d’une grosse quantité de drogue, dont 2 tonnes de cocaïne, dissimulées dans de petits sacs et minutieusement cachée dans un campement touristique, situé « au bord de l’Atlantique, à 200 km au nord-ouest de Nouakchott.
Dans une déclaration sur les antennes de France 24 arabe, Ahmadou Abdel Malek, porte-parole officiel en France de l’Union pour la République (UPR – parti au pouvoir en Mauritanie), est revenu sur cet important coup de filet en Mauritanie, qui s’est soldé par la saisie de la drogue et l’arrestation de dizaines de trafiquants mauritaniens, algériens, maliens et sénégalais en plus des Sahraouis du Polisario.
«Les forces de sécurité mauritaniennes et les forces anti-drogue ont arrêté plusieurs gangs et ce n’est pas la première fois qu’ils parviennent à mettre la main sur une bande dont la plupart des membres sont du Polisario et du grand Sahara, connaissant pertinemment la région…», a précisé Ahmadou Abdel Malek, confirmant ainsi, les rumeurs qui circulaient déjà sur l’implication d’individus venus directement des camps de Tindouf et agissant sous les ordres de certains cadres pervers du Polisario.
Selon les services de renseignements américains, ce réseau du narcotrafic en Mauritanie, servait aussi à approvisionner en armes et en munitions les jihadistes d’AQMI et d’autres groupes armés au Mali et dans la région du Sahara et du Sahel.
Ce n’est pas la première fois que des sources officielles parlent de l’implication du Polisario dans le trafic d’armes et de drogue, des agissements qui se sont accrus ces derniers temps avec la baisse des aides humanitaires octroyées aux habitants des camps de Tindouf.