La diplomatie marocaine revient à la charge du dissident qui a eu le courage de dire non aux thèses séparatistes. Le gouvernement marocain est convaincu que l’enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud n’est qu’un cas parmi des milliers d’autres qui attestent du rejet des méthodes dictatoriales obsolètes remontant aux années soixante-dix du siècle dernier. Le Maroc a déjà dénoncé vigoureusement cet acte illégal, illégitime et inacceptable, tout comme il a dénoncé les mesures de représailles à l’encontre des membres de la famille du dissident du mouvement séparatiste. Pour le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Taib Fassi Fihri, cette affaire administre la preuve éclatante du large écho favorable suscité chez nos frères séquestrés à Tindouf par l’Initiative d’autonomie en tant qu’opportunité historique que le Souverain marocain a déclinée comme solution définitive pour résoudre ce conflit régional artificiel qui n’a que trop duré. Une solution, dit-il, qui est de nature à mettre fin à des décennies de domination de la pensée unique, d’endoctrinement militaire despotique, de privations et de division parmi les réfugiés sahraouis de Tindouf.
Fassi Fihri qui intervenait mercredi devant la Chambre des représentants, affirme que la direction du Polisario a eu l’outrecuidance de s’arroger le droit de dénier la qualité de réfugié à Mustapha Salma, alors que c’est normalement l’Algérie qui est dûment habilitée, en vertu du droit international humanitaire, à accepter ou refuser la présence d’un quelconque réfugié sur son territoire. Et comme Mustapha Salma vit dans les camps de Tindouf en tant que réfugié, la protection et l’assistance auxquelles il a droit, relèvent de la compétence exclusive du Haut commissariat aux réfugiés. Dans le cas de Mustapha Salma, le Maroc a, toujours, exprimé son refus catégorique des allégations infondées que les autres parties (le Polisario et l’Algérie) ont essayé de faire valoir, pour exploiter cette affaire et faire passer leurs slogans fallacieux. A travers ces slogans, ils prétendaient que Mustapha Salma a été arrêté dans les soi-disant «territoires libérés» et devait comparaître devant les prétendus «tribunaux» de la fantomatique RASD, pour répondre de ce qu’ils qualifient de «violation du droit pénal sahraoui». La communauté internationale n’est pas dupe. Elle connaît parfaitement la nature spécifique, les conditions particulières et la situation juridique claire de la zone se trouvant à l’est du dispositif de défense. Mais, tant que ses crimes ne sont pas châtiés et ses tortionnaires ne sont pas punis, le Polisario continuera à inonder la scène internationale par ses mensonges.