CDH : Les exactions dans les Camps du Polisario, une responsabilité avérée du pouvoir algérien

Les enlèvements, les détentions arbitraires et les liquidations physiques sommaires commises au quotidien par les tortionnaires du Polisario dans les camps de Tindouf, ont été dénoncés cette semaine au Palais des Nations à Genève. L’Union Nationale des Disparus Mauritaniens dans les Camps du Polisario a longuement plaidé le 16 mars l’affaire des disparus mauritaniens devant le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU, qui tient actuellement sa 16ème session.
Dans son intervention en plénière, le président de l’Union, Isselkou Rebbani est allé droit au but, pour demander au CDH de faire pression sur le régime algérien et son armée pour élucider le sort de plus de 150 mauritaniens portés disparus sur le territoire algérien. Il a de même insisté pour que soit mis fin dans les meilleurs délais, à cette tragédie humanitaire. Pour mieux étoffer sa plaidoirie, Isselkou Rebbani a cité comme preuves de ces pratiques illégales dans les camps de Lahmada, les témoignages de nombreux ex-détenus mauritaniens. Ceux parmi ces derniers qui ont réussi à s’échapper de cet enfer, raconte-t-il, font état de tortures, de violences, d’humiliations et de viols en l’absence de toute protection internationale. Autant de faits, qui rappellent, a-t-il dit, des camps de concentration dignes des époques les plus sombres de l’histoire de l’humanité.

Le président de l’Union mauritanienne s’est en outre, déclaré indigné que l’Algérie directement concernée par ces exactions qui sont commises sur son territoire et au su de ses autorités locales et militaires, continue à se dérober de ses responsabilités.
Isselkou Rebbani a également déploré le fait que les autorités d’Alger instrumentalisent le groupe séparatiste du Polisario, dans leur guerre par procuration contre le Maroc, menaçant ainsi la stabilité de toute la région maghrébine et sahélo-saharienne.
Il est aujourd’hui inadmissible, a-t-il conclu, de voir les intérêts géopolitiques de certains Etats primer sur les droits les plus élémentaires d’une population qui se retrouve prise en otage dans un conflit hérité de la guerre froide.
Un jour auparavant, le délégué de l’Internationale Démocratique Centre (IDC), qui regroupe les partis centristes de plus de 100 pays, a elle aussi imputé devant le CDH, la responsabilité des exactions commises dans les camps de Tindouf  à l’Etat algérien.
L’Etat algérien, qui apporte soutien et financement au Polisario, est responsable au même titre que les séparatistes du mouvement mercenaire, des exactions qui sont commises dans les camps de Tindouf, a souligné au nom de l’IDC, El Mami Ahl Ahmed Brahim.

 

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