Le Maroc a boycotté la cérémonie inaugurale de la manifestation : « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 ». Ce boycott, les membres de la délégation marocaine conduite par le ministre de la Culture, Bensalem Himmich, l’ont expliqué par la présence parmi les invités du représentant à Alger, de la prétendue république sahraouie « RASD». La cérémonie d’ouverture a été présidée dans la soirée de samedi 16 avril, par le président Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs délégations arabes et islamiques présentes à Tlemcen, n’ont pas hésité à dénoncer la présence du représentant du Polisario, sachant que la prétendue république sahraouie « RASD » n’est membre ni de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO), ni de ses organes subsidiaires. La délégation marocaine a par contre, assisté à une autre réception présidée vendredi, par la ministre algérienne de la Culture, Khalida Toumi, à laquelle seules les délégations des pays membres de l’ISESCO étaient invitées.
Interpelé dimanche par des journalistes présents à Tlemcen sur d’éventuelles tensions entre Alger et Rabat, le président Bouteflika a assuré qu’il «n’y a pas de problème entre le Maroc et l’Algérie». Pourtant, les frontières terrestres entre les deux pays sont fermées depuis 1994. Pour le chef de l’État algérien, le seul problème qui oppose les deux voisins, est le conflit du Sahara Occidental. Ce conflit territorial, a-t-il affirmé, est «un problème onusien», estimant qu’il « ne doit pas être un frein au renforcement des relations bilatérales ». Mais dans la réalité, il en est tout autrement de ce que disent les officiels algériens, comme en témoignent les observateurs. La diplomatie algérienne ne ménage aucun effort humain, matériel et financier pour mettre au Maroc les battons dans les roues. Elle cherche à tout prix à faire prévaloir les thèses séparatistes du Polisario et entraver les revendications légitimes du Maroc et ses droits à son intégrité territoriale. Le président Bouteflika qui inaugurait le palais royal du Mechouar, l’un des monuments les plus célèbres de Tlemcen, a par ailleurs affirmé que «le Maroc est un pays voisin et frère et nous devons coopérer (avec lui)». Il a même recommandé aux responsables algériens en charge du tourisme et de la sauvegarde du patrimoine historique national, de solliciter l’expertise et la coopération des Marocains et des Espagnols.