Le Polisario maintient un mutisme total sur le sort des détenus portés disparus

Un grand point d’interrogation sur le sort non révélé réservé à des centaines de détenus marocains et mauritaniens, attend toujours une réponse de la part de la direction du Polisario et des autorités d’Alger. Les familles de ces détenus qui étaient incarcérés dans les geôles du Polisario dans les camps de Tindouf, depuis le début du conflit du Sahara Occidental dans les années 70, espèrent encore retrouver les traces de leurs proches morts ou vivants. Mercredi dernier, l’association mauritanienne « Mémoire et justice » a appelé les organisations internationales des droits de l’Homme à intervenir d’urgence afin de dévoiler le sort des prisonniers mauritaniens disparus dans les prisons du Polisario parsemés dans le désert algérien près des camps de Tindouf. Dans un communiqué publié le 31 août, « Mémoire et justice » a demandé à être soutenue dans ses recherches pour « élucider le sort des prisonniers disparus, depuis des dizaines d’années, dans les geôles du Polisario, dans le sud de l’Algérie et traduire les criminels devant les tribunaux afin de rendre justice aux ayants droit ».

L’association déplore aussi que la journée internationale des victimes de disparition forcée est célébrée au moment où des détenus mauritaniens et marocains sévissent dans des prisons, dans des conditions atroces et sont victimes de violations sans précédent des droits de l’Homme, de liquidation physiques sans jugement, de torture et de disparitions forcées. Des ONG et associations humanitaires marocaines, mauritaniennes et internationales continuent à multiplier leurs appels à la communauté internationale et à l’ONU et ses différentes instances, pour venir à la rescousse de ces détenus des camps de Tindouf soumis à un black-out absolu orchestré par les tortionnaires du Polisario en complicité avec les autorités de l’Algérie, pays hôte des réfugiés sahraouis. L’association mauritanienne « Mémoire et Justice », qui œuvre en vue de rétablir dans leurs droits les victimes des violations des droits de l’Homme et des tortures dans les camps de Tindouf, a engagé des avocats pour intenter un procès contre les dirigeants du Polisario pour torture et disparitions des Mauritaniens. Après avoir exhorté les dirigeants du Polisario de restituer aux familles les restes des dépouilles mortelles des mauritaniens et d’élucider le sort des cimetières collectifs où ils ont été enterrés, l’ONG mauritanienne, présidée par Abderrahmane Ould Mohamed Moussa, un ex-détenu mauritanien dans les camps de Tindouf, avait chargé en juillet dernier, un cabinet d’avocats mauritanien de poursuivre en justice les auteurs de ces crimes. Par ailleurs, l’association déploie des efforts inlassables pour la création d’un tribunal international d’enquête sur les violations des droits de l’Homme perpétrées par le Polisario contre ses victimes et la présentation des auteurs de ces crimes devant la justice.

 

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