Un membre influent de la Tribu Ouled Dlim échappe du camp de Tindouf

La situation est explosive dans les camps de Tindouf contrôlés par le Polisario. C’est le premier témoignage recueilli auprès d’un membre influent de la tribu Ouled Dlim qui vient de fuir les camps de réfugiés sahraouis de Lahamada. Selon Mohamed Yislem Ould Al-Kouri Ould Souilem, l’un des chioukhs de l’opération d’identification dans les camps de Tindouf, qui a rallié en fin de semaine sa mère-patrie, le Maroc, après plusieurs mois passés en Espagne, la situation dans les camps ne cesse de s’aggraver dans le sillage des révoltes du printemps arabe. Arrivé dimanche soir à Dakhla, Mohamed Yislem qui était enseignant avant d’être promu inspecteur et directeur régional de l’enseignement à Tindouf, explique son choix de retourner au Maroc, par sa conviction que la seule solution au conflit du Sahara réside dans l’initiative marocaine d’autonomie.

A travers cette démarche, a-t-il dit, les habitants sahraouis des provinces du sud, auront la possibilité de gérer leurs propres affaires dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le front Polisario, a-t-il soutenu, est un mouvement dirigé par l’Algérie pour faire perdurer ce problème sous le couvert des slogans trompeurs de l’autodétermination qui ne visent qu’à porter atteinte à l’intégrité du Maroc et servir les intérêts des dirigeants algériens. Evoquant les conditions de vie des populations sahraouies dans les camps de Tindouf, Mohamed Yislem a déploré « le climat d’oppression, de souffrances et d’insécurité qui règne dans ces camps et l’état de siège imposé aux populations ». Ce climat tendu, a-t-il dit, est alimenté par les fréquents détournements des aides humanitaires et la présence dans les camps, de groupes criminels et de trafiquants d’armes et de drogues. Devant la dégradation ces derniers de la situation dans les camps, a-t-il expliqué, le Polisario multiplie les manœuvres craignant des soulèvements populaires au regard des évènements survenus en Libye et dans d’autres pays arabes. Mohamed Yislem Ould Al-Kouri n’a pas hésité à faire porter la responsabilité de cette dégradation, aux dirigeants de l’Algérie et du Polisario, appelant la communauté internationale et les pays arabes frères d’intervenir d’urgence, en vue de lever le siège imposé aux habitants des camps de Tindouf et leur permettre de rejoindre librement le Maroc. Un appel qui risque de ne pas être entendu comme les centaines d’autres appels en faveur de populations vivant en détresse depuis plus de trois décennies !

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