Antiterrorisme-Sahara: Washington déplore le blocage algérien

Les divergences politiques et géostratégiques opposant l’Algérie au Maroc autour du dossier du Sahara Occidental commencent à inquiéter sérieusement les puissances occidentales. Ces dernières s’inquiètent des répercussions que peut avoir sur la sécurité régionale, la persistance du conflit territorial opposant le Maroc au Front Polisario et indirectement à l’Algérie.
Au courant de la même semaine, Madrid a rapatrié d’urgence ses volontaires humanitaires des camps de Tindouf (sud-ouest algérien) par crainte de la montée de l’insécurité dans la région, et Washington vient de publier son rapport sur l’expansion du terrorisme dans toute la bande du Sahel.
Dans son rapport annuel 2011 sur le terrorisme rendu public mardi dernier, le Département d’Etat américain déplore que le manque de coopération entre Rabat et Alger, constitue une « entrave à une coopération antiterroriste approfondie » au niveau régional.

« Le différend politique entre l’Algérie et le Maroc sur la question du Sahara (…) a continué d’être une entrave à une coopération antiterroriste approfondie » dans la région en 2011, relève le rapport.
Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) serait en train de tirer profit, selon le Département d’Etat, de la situation politique volatile dans la région du Sahel afin d’élargir le nombre de ses affiliés et de booster ses ressources et opérations.
Le Département d’Etat s’inquiète sérieusement quant aux visées déstabilisatrices d’Aqmi qui a réussi à amasser de grosses sommes d’argent grâce à de multiples opérations de prise d’otages et des demandes de rançons et a profité de l’instabilité en Libye et au Mali.
Tout en exprimant son satisfecit du degré de coopération du Maroc en matière de lutte antiterroriste aux plans régional et international, le Département d’Etat met l’index le pouvoir algérien, auquel il reproche d’entraver toute coopération antiterroriste approfondie dans la région.
Alger qui s’oppose désespérément à tout règlement politique du conflit du Sahara, fait des mains et des pieds, pour exclure le Maroc de toute action de lutte régionale, contre les groupes terroristes qui sévissent et se fortifient dans le Sahel.
A force de vouloir imposer son hégémonie dans toute la région, l’Algérie d’Abdelaziz Bouteflika, estiment les experts occidentaux, ne fait en réalité qu’aggraver son isolement régional et international.

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