Polisario: les embarrassantes révélations de Garcia-Margallo

La dégradation de la situation sécuritaire dans les camps de Tindouf est devenue telle que les politiques et les défenseurs des droits humains ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur le sort de la population sahraouie.
C’est le cas des deux ONG américaines Leadership Council for Human Rights et l’organisation Teach the Children International (TCI). Kathryn Porter Cameron et Nancy Huff, présidentes des deux ONG et infatigables militantes des droits de l’homme, sont catégoriques. Les camps du Polisario à Tindouf, dans le sud-ouest algérien, se sont transformés en repaires pour les réseaux de trafic et les groupes terroristes qui pullulent dans la région. Mais ce sont les révélations faites par José Manuel Garcia-Margallo, le ministre espagnol des affaires étrangères et de la coopération, qui ont été les plus retentissantes.

Comparaissant le 20 septembre devant la commission des affaires étrangères du Congrès des députés, la chambre basse des Cortes, le chef de la diplomatie espagnole a présenté un rapport sans concessions. « Le danger est réel dans les camps de Tindouf et il s’est aggravé au cours des dernières années », a-t-il expliqué. La situation est devenue d’autant plus inquiétante que les groupes terroristes profitent de la porosité des frontières de l’Algérie avec le Mali, la Mauritanie et le Niger, pour se mouvoir à leur aise dans toute la zone. Les prises d’otages occidentaux en sont la dramatique illustration. Pour Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), les fortes rançons obtenues en échange de la libération des otages est devenue un fonds de commerce lucratif et motivant.
C’est à partir de ce constat de risques aggravés que le gouvernement espagnol a ordonné l’évacuation des coopérants espagnols dans les camps de Tindouf, a insisté le ministre espagnol.

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