La position des Etats-Unis sur la question du Sahara Occidental n’a pas changé depuis des années et Washington continue à croire que le plan marocain d’autonomie pour le Sahara est « sérieux, réaliste et crédible ». L’administration américaine vient de réaffirmer que cette solution offre une approche potentielle qui «pourrait satisfaire les aspirations de la population du Sahara à gérer ses propres affaires dans la paix et la dignité », lit-on dans communiqué conjoint diffus lundi 15 octobre, à l’occasion de la publication des conclusions de la première session du dialogue stratégique Maroc – États-Unis tenue le 13 septembre dernier à Washington.
Ce premier round du dialogue stratégique a donne plus de bémol aux relations déjà excellentes entre Rabat et Washington sur le plan politico-diplomatique et consacré pour de bon le soutien américain au Maroc dans le conflit territorial l’oppose aux séparatistes du Polisario soutenus et financés par l’Algérie.
Contrairement à l’option désuète du référendum pour l’autodétermination à laquelle s’attache le Polisario sous la pression des généraux algériens, le plan marocain d’autonomie soumis en 2007 à l’ONU, continue à drainer l’adhésion de nombreux Etats et gouvernements même parmi ceux qui étaient dans le passé, des partisans des thèses séparatistes tels le Parti Populaire espagnol ou à un degré moindre le parti Socialiste français.
Dans le communiqué conjoint, la diplomatie américaine « exhorte les parties à travailler en vue de trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable », tout en « exhortant les parties à travailler en vue de résoudre ce différend ».
En Ouvrant une série de dialogue stratégique avec le Maroc à l’initiative de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, Washington aspire aller loin dans ses rapports bilatéraux avec le royaume chérifien. Les deux pays se sont engagés à ce titre, à «renforcer les liens régionaux – politique, économique et de sécurité en Afrique du Nord, y compris à travers une Union du Maghreb arabe revigorée », lit-on dans le communiqué conjoint.
Les observateurs se demandent pour combien de temps encore le Polisario et le régime algérien vont-ils continuer à s’agripper au statut-quo, dont ils tirent un profit matériel, pour le premier et géostratégique, pour le second ?