La fondation Kennedy et Javier Bardem face à leurs contre-vérités devant l’ONU

L’acharnement de la Fondation Robert Kennedy (RKF) dans la défense des thèses séparatistes du Polisario suscite le doute et la répugnance des Sahraouis restés attachés à leur mère-patrie, le Maroc. Plusieurs membres de la diaspora sahraouie ont fait le déplacement mardi au siège des Nations Unies à New York, où ils ont dénoncé « le timing, le parti-pris et l’instrumentalisation des droits de l’Homme » par la Fondation Robert Kennedy (RKF) et l’acteur espagnol Javier Bardem, coproducteur d’un film de propagande au profit des thèses séparatistes du Polisario. Parlementaires, acteurs de la société civile et étudiants originaires des provinces sud du Royaume, ont exprimé lors d’une rencontre les droits de l’homme au Sahara Occidental, leur étonnement et leur indignation face aux contre-vérités, faux témoignages et exagération à outrance des faits non vérifiés servis par la fondation RKF et le cinéaste Bardem, à une audience peu informée sur les dessous du conflit du Sahara Occidental. Pour documenter son film, l’acteur espagnol Javier Bardem, comme le relèvent certains intervenants, s’est appuyé sur des extraits puisés de « sites propagandistes » du Polisario et des contre-vérités qui lui ont été servies par des dirigeants du mouvement séparatiste sahraoui qu’ils ont eux-mêmes reçues des mains des généraux du Département de Renseignement et de Sécurité algérien (DRS- service de renseignement militaire).

En l’espace de quelques années, rappelle l’élue Sahraouie MBarka Bouaida, à l’ouverture des débats, le Sahara est devenu une région dynamique affichant une économie prospère, contrairement, dit-elle, au témoignage « haineux » de Mme Kerry Kennedy, contre le Maroc et ses institutions, dans un « récit de son récent passage à Laâyoune » débordant de « contre-vérités » et évoquant des « photos chocs ». MBarka Bouaida rappelle à l’occasion, «la manipulation d’images à des fins inavouées », par la chaîne espagnole « Antenna 3 » qui avait diffusé les images des victimes d’un simple fait divers à Casablanca, en les présentant comme étant des victimes de la soi-disant répression au Sahara Occidental. Ces images avaient fait le tour du monde grâce aux médias espagnols instrumentalisés par les séparatistes et généreusement arrosés par les pétrodollars algériens. Lui succédant, Lahcen Ould Mbarek Ould Omar Ould Rami Mahraoui, un chercheur natif de la région du Sahara, actuellement installé en région parisienne, a interpelé Javier Bardem, sur sa « partialité » dans le choix du titre de son documentaire « les fils des nuages: la dernière colonie ». De « quelle colonie parlez-vous? S’agit-il de Sebta et Mellilia ou des île Jaafarines »? Une invective qui a quelque peu déstabilisé l’acteur espagnol. Amina Mae El Ainine, une jeune députée marocaine d’origine sahraouie, a interpelé pour sa part, l’activiste sahraouie Aminatou Haidar en lui contestant le droit de parler au nom des Sahraouis. A Bardem, la jeune élue lui a demandé de raconter à l’assistance ce qu’a « laissé l’Espagne, ancienne puissance coloniale, en quittant cette région en 1975, si ce n’est une désolante étendue du désert ». Après ces embarrassantes interventions, le modérateur et les autres organisateurs du débat, visiblement très contrariés et surpris par la tournure des débats, se sont empressés de lever la séance.

 

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