Les camps de Tindouf sont de nouveau en ébullition. Les dirigeants du Polisario sont très embarrassés ces derniers jours, par un vaste soulèvement d’une frange de la population sahraouie retenue contre son gré dans ces camps.
Après les dénonciations des associations de femmes sahraouies pour viols, procréation forcée et autres pratiques inhumaines devant le Conseil des Droits de l’Homme (CDH) à Genève, c’est au tour des Sahraouis de souche noire qui commencent à se révolter contre les pratiques de l’esclavagisme et la marginalisation dont ils sont victimes sur le sol algérien à Tindouf.
Les Sahraouis de couleur ont organisé dernièrement une série de manifestations dans les camps et devant le QG du Polisario à Rabouni, pour dénoncer les agissements racistes des dirigeants et tortionnaires du mouvement indépendantiste.
Dans un manifeste et des communiqués de presse envoyés secrètement des camps de Tindouf et largement diffusés par des médias en Mauritanie, ils dénoncent l’exclusion et la marginalisation qu’observe la direction du front séparatiste à leur endroit. Ils décrient leur privation de leurs droits les plus élémentaires et de leurs rations alimentaires des aides humanitaires affectées à la population des réfugiés dans les camps.
Dans un manifeste de protestation portant la signature de plusieurs dizaines de victimes de l’esclavagisme, les militants noirs affirment vouloir mettre au courant, les chancelleries et la communauté internationale, des actes de ségrégation raciale dont sont victimes les noirs, de la part des dirigeants du Polisario et du pouvoir algérien.
Séquestrés depuis des décennies dans des conditions déplorables, les gens de couleur se plaignent d’être quotidiennement maltraités par les milices du Polisario et par l’armée algérienne.
Ils espèrent que leur appel de détresse puisse parvenir jusqu’au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU réuni actuellement à Genève.
Le CDH qui tient sa 24ème session du 9 au 27 septembre 2013 à Genève, a déjà reçu plusieurs plaintes déposées par des Sahraouis hommes et femmes qui se disent être victimes des abus et des violations commises à leur encontre par les tortionnaires du Polisario et des éléments de l’armée algérienne dans les camps de Tindouf.