Sahara Occidental : Christopher Ross au Maghreb pour relancer les négociations

Le médiateur de l’ONU, Christopher Ross se trouve actuellement en Tunisie, première étape d’une nouvelle tournée dans la région pour tenter de relancer les négociations sur le règlement du conflit du Sahara Occidental, apprend-on au siège de l’ONU à New-York.
De l’avis des observateurs, le médiateur onusien doit faire preuve de beaucoup d’imagination pour convaincre les belligérants de s’asseoir de nouveau autour de la même table afin de trouver un terrain d’entente devant conduire au règlement définitif  du conflit.
Ross qui est attendu ce week-end au Maroc, devrait remettre à la fin du mois courant un rapport détaillé au Conseil de Sécurité, sur les résultats de ses consultations avec les dirigeants des partis au conflit.

Depuis l’instauration d’un cessez-le-feu en 1991 dans la zone de conflit, les envoyés de l’ONU ont piloté une série de négociations surtout informelles, mais qui jusqu’à cette date, n’ont donné lieu à aucun règlement.
Face à ce constat, l’ancien représentant spécial du S.G de l’ONU, Erik Jensen est sorti de son mutisme, pour mettre en garde contre les risques d’un « conflit armé » dans la région si ce dossier n’est pas résolu rapidement et dont l’Algérie détient un « rôle clé ».
« Echouer dans cette entreprise, risquerait de déstabiliser la région, d’encourager l’immigration clandestine et d’augmenter la menace terroriste et même les risques d’un conflit armé », a prévenu Erik Jensen, qui s’exprimait devant la 4ème commission de l’Assemblée générale de l’ONU.
Plus le processus de règlement de ce conflit, a-t-il dit, « s’enlisera, plus les positions vont se raidir, les frustrations s’exacerber et la probabilité de troubles et d’instabilité régionale s’accroître ».
Jensen n’a pas omis de rappeler dans son intervention, l’importance accordée par le Conseil de Sécurité au plan marocain d’autonomie qu’il a qualifié de « sérieux et crédible ».
Jensen, auteur d’un récent ouvrage intitulé « Sahara: Anatomie d’une impasse », a révélé à ce propos, que lors des négociations qu’il supervisait en 1996, le Polisario avait accepté l’idée de discuter d’une solution politique fondée sur l’autonomie.
La direction du Polisario, a-t-il conclu, « se verra dans l’obligation de renoncer à certaines aspirations » et devra avoir le « courage politique de faire des compromis », tout en reconnaissant, à ce niveau, que « beaucoup dépendra aussi des autres parties impliquées et influentes », estimant le « rôle de l’Algérie central ».

 

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