Tindouf : Mohamed Abdelaziz décampe devant une révolte des réfugiés

Le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz et ses proches collaborateurs ont passé un mauvais week-end.
Le camp de Rabouni qui abrite le QG du Polisario, est depuis samedi, le théâtre d’une révolte organisée par des membres de la tribu Rguibat-Al Bihat, la plus grande en nombre dans les camps de Tindouf, et celle de Swaed.
La révolte a éclaté au lendemain de l’arrestation de deux commerçants appartenant aux deux tribus, indiquent des informations en provenance  du forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (FORSATIN).
Par peur d’un débordement, la plupart des dirigeants du Polisario et à leur tête, leur chef, Mohamed Abdelaziz ont quitté en catimini les lieux. Abdelaziz qui a fui samedi son domicile à Rabouni, ajoute la même source, a passé la nuit à faire le va et vient entre les camps d’Aaouserd et Laayun, à bord de son véhicule en compagnie de son épouse Khadija Bent Hamdi.

Les deux commerçants acheminaient de marchandises à bord de leur camion en direction des camps de Tindouf,  avant d’être arrêtés par des gendarmes algériens au niveau d’un check-point. Après la saisie du véhicule et de la marchandise, les deux réfugiés ont été humiliés et violement molestés par des militaires algériens qui les ont ensuite livrés aux services sécuritaires du Polisario.
La nouvelle s’étant rapidement répandue dans les camps, les deux tribus  ont alors organisé une marche protestataire en direction du siège de la direction du Polisario.
Une fois sur place, les protestataires ont dénoncé avec force, la passivité et la lâcheté et la passivité de leurs dirigeants face aux tortures et mauvais traitements que les autorités algériennes font subir régulièrement, aux sahraouis des camps.
Selon FORSATIN, les insurgés sont déterminés à maintenir leur sit-in devant le QG du Polisario, tant que les deux commerçants ne sont pas libérés.
En revanche, la direction du mouvement séparatiste veut éviter à tout prix ce genre d’incidents à l’approche de la nouvelle tournée dans la région, du médiateur onusien, Christopher Ross. Pour cette raison, Mohamed Abdelaziz a dépêché des notables auprès des tribus contestataires pour leur assurer que les deux réfugiés appréhendés seront bientôt libérés, une fois la direction aura obtenu l’aval de l’armée algérienne.

 

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