CDH: L’Algérie au banc des accusés à Genève

cdh-tindoufL’Algérie, qui prétend défendre le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental marocain, s’est retrouvée dernièrement dans la tourmente à Genève où se tient la 25ème session du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU.
De nombreuses ONG et défenseurs des droits de l’homme ont vivement critiqué le régime algérien au sujet de l’interminable drame humanitaire que vivent les populations sahraouies dans les camps de Tindouf contrôlés par le Polisario.
Intervenant lors des sessions plénières du CDH, les délégués de plusieurs ONG ont dénoncé le blocus imposé aux camps de Tindouf et fermement condamné les graves violations commises en toute impunité sur le sol algérien, contre des milliers de sahraouis privés de leurs libertés de mouvement et d’expression et de leur droit à la dignité.
Les représentants de l’Agence internationale pour le développement (AID), de l’Organisation pour la communication en Afrique et la coopération économique internationale (Ocaproce) et de l’Action internationale pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs (AIPD) ont également demandé au CDH d’intervenir auprès du Polisario et de l’Algérie pour la levée immédiate du blocus imposé de longue date aux camps de Tindouf.
« Il est temps de desserrer l’étau autour de milliers de femmes, d’enfants et de familles, de recenser les habitants et de leur offrir l’opportunité de rejoindre leur pays », a affirmé le délégué de l’AID.
Un ancien détenu du Polisario et membre de l’AIPD, Ahmed Kheir a livré à l’assistance, un témoignage poignant sur les conditions de détention dans les bagnes du Polisario.
« J’ai passé 14 ans de détention dans les geôles des séparatistes, dont 10 ans en cellule individuelle, durant lesquels j’ai subi les pires formes de torture psychique et physique sous les coups des bourreaux du Polisario supervisés par les renseignements algériens », a-t-il raconté devant le CDH.
D’autres intervenants se sont insurgés contre le dramatique sort, réservé aux femmes et aux enfants de Tindouf, affirmant qu’il est temps et urgent, pour la communauté internationale, l’ONU et le CDH d’assumer pleinement leurs responsabilités pour soustraire ces populations à l’arbitraire du régime algérien. Il est aussi grand temps pour ce dernier, soutiennent-ils, de cesser d’utiliser le sort des populations de Tindouf et le dossier du Sahara Occidental, comme moyen de pression et de marchandage vis-à-vis de son voisin marocain.

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