Polisario-Détournements: Le parquet espagnol appelé à ouvrir une enquête

parque-espagnoleLe parquet général espagnol a reçu une demande de l’ONG néerlandaise « Lumière », pour l’ouverture d’une enquête sur les détournements par des dirigeants du « Polisario » et algériens des aides humanitaires affectées par l’Union européenne (UE) aux populations des camps de Tindouf entre 1994 et 2004.

Se basant sur les révélations accablantes du rapport de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), l’association « Lumière » estime que le parquet général espagnol doit ouvrir une enquête d’office, parce que la grande partie de l’aide humanitaire européenne détournée est acheminée depuis le port espagnol de la ville d’Alicante (Sud-est) directement vers le port algérien d’Oran, où on lieu les détournements.
A l’instar du sort réservé à l’aide européenne, précisent des médias espagnols, les fonds et aides humanitaires collectés par la société civile espagnole et les caisses d’épargne, ont été également « détournés de leur objectif principal » ce qui nécessite l’ouverture d’une enquête en Espagne, explique l’ONG néerlandaise «Lumière».
Le rapport de l’OLAF fondé sur les conclusions d’une enquête menée sur le terrain de 2003 à 2007, révèle que des responsables algériens et du Polisario, détournent, depuis des années, une grande partie de l’aide humanitaire internationale destinée aux populations sahraouies enfermées dans les camps de Tindouf.
Par ailleurs, au Parlement européen, plusieurs eurodéputés sont montés au créneau, au lendemain de la publication du rapport de l’OLAF, dont le texte a été mis en ligne le 3 février, pour exiger que toute la lumière soit faite sur les détournements massifs de l’aide humanitaire européenne.

Dans son rapport, l’OLAF soutient que l’aide humanitaire internationale destinée aux réfugiés sahraouis de Tindouf (Sud-ouest algérien) est détournée d’une « manière organisée ».

L’Office européen de lutte anti-fraude cite même dans son rapport, les noms de nombreuses personnes soupçonnées d’être les commanditaires ou les organisateurs de ces détournements à grande-échelle, à partir du port algérien d’Oran, au long de l’itinéraire qu’empruntent les aides et au moment de leur distribution dans les camps de Tindouf.

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