Tindouf : 40° à l’ombre

Barbelés, miradors, Jeeps, armes légères, l’arsenal est de poids. Les hommes plaisantent entre eux, puis ouvrent la barrière pour laisser un blindé léger pénétrer dans le camp. Pourtant, pas d’adversaire en vue, tout juste quelques gamins qui jouent au football. Une femme veut aller tirer de l’eau, elle doit d’abord passer par les gardes, qui s’assurent qu’elle ne transporte rien d’autre qu’un seau vide.Quelques dizaines de tentes viennent briser la monotonie du paysage. Plusieurs milliers de personnes vivent ici.Nous sommes à Tindouf, sud de l’Algérie, 40° à l’ombre, 90 000 civils et presque autant de militaires.
Nous sommes bien en 2007, bienvenue dans l’enfer des camps du Polisario.

Depuis 30 ans, au mépris de tous les droits humains les plus élémentaires, des milliers de personnes issues du Sahara Marocain sont enfermées, leurs gestes épiés, leurs déplacements contrôlés, leur nourriture revendue, leurs esprits conditionnés, tout cela, pour un but, un seul : permettre à la République Algérienne Démocratique et Populaire d’assouvir sa stratégie de puissance régionale.
Comment cette escroquerie de l’histoire a pu se dérouler dans le silence assourdissant de la communauté internationale ? La réponse est complexe, elle part d’Alger, passe par la Havane, a des ramifications à Lagos, transite par Pretoria, et se retrouve au conseil de sécurité de l’ONU, alors que le fond de l’affaire est d’une limpidité cristalline : aujourd’hui, en 2007, des milliers de personnes sont enfermés dans des camps, dirigés par le même clan depuis les origines, et surveillés par une armée de métier.
Intimidations, tortures, disparitions inexpliquées, toute la gamme d’exactions a été exploitée par les dirigeants du Front Polisario pour assurer un contrôle total sur les corps et les esprits des habitants des camps de Tindouf. Aujourd’hui, il est temps que cela cesse…

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