Le Polisario interdit l’accès des casques bleus aux camps de Tindouf

minurso-marocLes miliciens armés du Polisario ont interdit, jeudi denier, aux casques bleus de descendre d’un hélicoptère onusien venus pour une mission dans les camps de Tindouf.

«Une équipe de la MINURSO, partie de l’aéroport Hassan 1er à Laâyoune, a été interdite par des éléments armés du Polisario de descendre d’un hélicoptère sur une piste d’atterrissage à Tindouf», révèlent des sources proches de la mission onusienne. Les mêmes sources ont qualifié d’«extrêmement grave » cet incident survenu dans la matinée du jeudi 30 avril dans la surnommée deuxième «zone militaire» de Lahmada-Tindouf.

Les miliciens du Polisario ont exigé des casques bleus, chargés de la surveillance du cessez-le-feu dans la zone contesté du Sahara Occidental, d’exhiber à leur atterrissage, leurs passeports et leurs documents de voyage. «C’est la première fois, depuis la signature de l’accord de cessez-le-feu, le 15 octobre 1991, que les soldats de la MINURSO se voient sommés de présenter de tels documents», déplorent les mêmes sources.

Après avoir été immobilisés par les miliciens armés du Polisario, durant toute la journée du jeudi sur la plateforme d’atterrissage à Tindouf, les casques bleus ont été forcés de rebrousser chemin pour retourner en fin d’après-midi, à bord de leur hélicoptère, à l’aéroport de Laâyoune au sud du Maroc.

Selon un cadre de la MINURSO basé à Laâyoune, le commandement de la mission s’attendait à un manque de coopération des dirigeants du Polisario suite à l’adoption de la résolution 2218 par le Conseil de sécurité, mais pas au point d’interdire par la force l’accès des casques bleus aux camps de Tindouf, où ils avaient l’habitude de s’y rendre périodiquement pour des missions de routine.

Les dirigeants du Polisario et leurs parrains algériens semblent avoir été profondément contrariés par l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU au recensement des réfugiés dans les camps de Tindouf.

Ils ont été également déçus par la reconduction pour un an, du mandat de la MINURSO sans l’élargir à la surveillance des droits de l’homme dans le Sahara Occidental, comme le souhaitaient l’Algérie et le Front Polisario.

D’ailleurs, bien avant la réunion du Conseil de Sécurité fin avril dernier, de hauts cadres du Polisario avaient brandi la menace de cesser de coopérer avec la MINURSO dans le cas où leurs exigences n’étaient pas satisfaites.

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