Le Polisario confronté à une escalade inhabituelle dans les camps de Tindouf

(FILES) This file picture taken 15 JuneDe jeunes désœuvrés sahraouis dans les camps de Tindouf qui ont perdu tout espoir d’un lendemain meilleur que les caciques du Polisario ne cessent de leur promettre depuis quarante ans, ont durci le ton ces derniers temps.
Les jeunes mécontents sahraouis qui refusent de continuer à être isolés du reste du monde dans le désert torride de l’Algérie, s’en prennent désormais directement aux institutions militaires du Polisario et de l’armée algérienne.
Ce qui a ravivé l’agressivité de ces jeunes insurgés c’est la condamnation, le 14 septembre dernier, par le soi-disant tribunal militaire du Polisario basé à Rabouni, de 9 Sahraouis originaires des tribus Rguibat et Aït Oussa pour un soit disant trafic de drogues alors qu’ils tentaient, en réalité, de rejoindre Maroc via la Mauritanie en traversant le désert algérien.
Dans la nuit du 14 au 15 septembre 2015, un groupe de jeunes circulant à bord de véhicules tout terrain, ont pris d’assaut et pour la première fois, un poste de contrôle militaires placé sous le commandement conjoint du Polisario et de la gendarmerie algérienne.
Le poste de contrôle ciblé se trouve dans ladite 6ème zone militaire du Polisario, aux abords du camp de « Laayoune ». Après avoir neutralisé deux sentinelles qui assuraient la garde du poste en leur ligotant les mains et en leur subtilisant leurs armes à feu, dont un fusil mitrailleur Kalachnikov, les assaillants ont réussi également à récupérer à leur passage, de nombreuses autres armes et munitions avant de prendre la fuite à bord de leurs véhicules.
Les miliciens armés du Polisario appelés en renfort n’ont pas pu mettre la main sur les assaillants pour récupérer les armes subtilisées, même après avoir procédé à un large ratissage dans le camp.
La même région a connu un incident similaire, le 5 septembre 2015, lorsque l’indéboulonnable chef du Front, Mohamed Abdelaziz qui effectuait une visite d’inspection dans la 6ème zone militaire de «l’armée sahraouie», a été a été pris à partie par des soldats issus notamment de la tribu Tekna. Ces derniers protestaient contre la propagation de la corruption au sein des structures militaires du Polisario placées sou le commandement de Mohamed Lamine Bouhali, qu’ils accusent d’avoir accumulé des fortunes colossales à la faveur des activités de la contrebande et de détournement des aides humanitaires au détriment des conditions de vie précaires des habitants des camps.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*