Suède: La reconnaissance de la «RASD» n’est pas à l’ordre du jour

suede-rasdLa reconnaissance de la RASD par la Suède «n’est pas à l’ordre du jour», a assuré mardi, le Premier vice-président du Parlement suédois, Tobias Billstrom, précisant que son pays soutenait le processus en cours mené sous les auspices de l’ONU en vue d’un règlement politique du conflit autour du Sahara.

De nombreux parlementaires et membres du gouvernement suédois ont brisé le silence pour faire apaiser la tension créée entre Rabat et Stockholm par des informations sur l’intention de la Suède de vouloir reconnaitre la soi-disant république sahraouie autoproclamée par le Front Polisario.

Réagissant à ces informations, Billstrom, membre du parti du Rassemblement modéré (centre-droit), a confirmé qu’«au vu de la réalité sur le terrain, une reconnaissance de la RASD n’est pas à l’ordre du jour».

« Il appartient au gouvernement de prendre la décision. Même si la déclaration est présentée par le Parlement ou la commission parlementaire, la prérogative appartient au gouvernement » de reconnaître ou non telle entité, a-t-il expliqué.

Il a rappelé que la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström avait elle-même affirmé la semaine dernière, devant le Parlement, que « les conditions ne sont pas réunies» et que la question de la reconnaissance de la « RASD » n’était « pas à l’ordre du jour ».

La Suède ne reconnaîtrait pas la +RASD+ « ni aujourd’hui, ni même à long terme », rapport de son côté la radio publique suédoise « Sveriges radio » sur son site internet.
«La Suède ne souhaite pas se faire des ennemis alors que nous sommes en train de postuler pour un siège au Conseil de sécurité des Nations unies », commente l’auteur de l’article.

Le même son de cloche chez le président de la Commission parlementaire des A.E, le socio-démocrate Kenneth G. Forslund qui s’est déclaré, au contraire, “surpris par la tournure prise par cette affaire qui est partie de rumeurs”.

Du côté des Verts, la députée et porte-parole de ce Parti au pouvoir, Pernilla Stalhammar a assuré que la reconnaissance de la « RASD » ne figure pas dans le processus d’examen de la question du Sahara, initié par le gouvernement suédois.

« La reconnaissance n’est pas dans le processus d’examen mené actuellement par les ministères du Développement de la Coopération internationale et des Affaires étrangères », a-t-elle déclaré à l’issue de ses entretiens avec la délégation marocaine des partis de gauche en visite à Stockholm.

Stalhammar a déclaré « ne pas comprendre ce qui a déclenché la tension diplomatique avec le Maroc, dans la mesure où la prise de décision n’est pas dans le processus ».

« Nous soutenons le processus de l’ONU en vue d’un règlement politique de la question du Sahara », a affirmé la porte-parole du parti des Verts, membre de la coalition gouvernementale conduite par le Premier ministre socio-démocrate, Stefan Lofven, depuis 2014.

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