Un Sahraoui écope de 2 mois de prison en France pour résistance à son expulsion vers le Maroc

Le Sahraoui pro-Polisario, Mouatassime Salah Eddine a été condamné lundi après-midi, par le tribunal correctionnel de Toulouse à deux mois de prison et à une interdiction de séjour de deux ans sur le territoire français, pour avoir résisté la semaine dernière à son expulsion vers le Maroc.

Ce natif des provinces sud du Royaume, avait été retenu pendant 44 jours au centre de rétention de Cornebarieu, après son arrestation par la police française pour séjour illégal dans le pays.

Il devait être expulsé dans la soirée du  jeudi 20 juillet dernier vers le Maroc, mais il a refusé d’embarquer à bord de l’avion qui devait l’acheminer dans son pays d’origine.

«Il aurait dû être libéré du centre de rétention dans la journée, mais il m’a appelé en larmes de l’aéroport, explique Jean-Pierre Cremous, membre de l’association +le Cercle des Voisins+. Je lui ai dit d’essayer de ne pas se laisser embarquer d’office». Le jeune homme a donc résisté à l’embarcation et a été placé en garde à vue avant sa comparution immédiate devant le tribunal.

La préfecture de Haute-Garonne a justifié le rejet de ces demandes d’asile en indiquant que «la situation de Mouatassime Salah Eddine ne relevait pas du statut de réfugié. Il a donc été définitivement débouté du droit d’asile et le préfet de la Seine-Maritime a pris à son encontre une mesure d’éloignement».

Lors de l’audience, le tribunal a suivi les réquisitions du Ministère public et a condamné Mouatassime Salah Eddine (32 ans) à deux mois de prison, pour refus d’embarquer et trouble à l’ordre public et à une interdiction de séjour de deux ans sur le territoire français.

Cet activiste membre du mouvement séparatiste sahraoui agissant dans les provinces sud du Royaume pour le compte des thèses indépendantistes du Polisario, avait été déjà condamné par la justice marocaine à huit mois de prison pour avoir participé à une manifestation non autorisée en faveur des revendications du Polisario et à des actes de violence et de provocation contre les forces de l’ordre marocaines.

 

 

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