Le Front Polisario a organisé ce dimanche des «manœuvres militaires» à Mhiriz à l’est du mur de défense, et nié toute présence de ses milices dans la zone tampon à Guergarate, à la veille du passage lundi vers la Mauritanie, des participants au rallye international Africa Eco Race.
Faute d’avoir pu dépêcher ses miliciens sur le terrain, le Polisario a fait une démonstration de force en organisant ses manœuvres militaires à Mhiriz, à la veille du passage ce lundi des concurrents du rallye Monaco-Dakar de l’extrême sud-ouest du Maroc vers le nord de la Mauritanie, à travers le poste frontière de Guergarate.
Les médias basés dans les camps de Tindouf, rapportent également, qu’il a été procédé à la même occasion, à la «destruction du huitième et dernier stock de mines antipersonnel (2.485 mines)» qui étaient dissimulées dans des dépôts secrets du Polisario sur le sol algérien, depuis la signature en 1991, de l’accord de cessez-le-feu sous l’égide de l’ONU.
Si la parade militaire de Mhiriz est perçue du côté marocain, comme une menace indirecte pour les participants au rallye international, le Polisario continue à nier toute incursion de ses miliciens à Guergarate.
Même son représentant à New-York, Sidi Omar a affirmé ce dimanche sur son compte Twitter, que «les allégations relayées par des médias sur la présence du Polisario dans la zone tampon de Guergarate sont fausses».
Un autre cadre de la direction du Polisario à Rabouni cité par un média local, a assuré qu’«il n’y a aucun changement sur le terrain au niveau de Guergarate».
En revanche, lors de son point de presse de jeudi dernier à Rabat, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El Khalfi a déclaré au sujet des manœuvres de Mhiriz, que «les provocations du Polisario à l’Est du dispositif de défense marocain concernent l’ONU et le Conseil de sécurité, qui suivent de près la situation».
Après le cuisant échec d’une précédente tentative de bloquer le passage au rallye en janvier 2018, le Front séparatiste a fait cette année, preuve de retenue pour éviter d’être à nouveau, condamné par le Conseil de Sécurité pour intrusion dans la zone tampon sous contrôle de la MINURSO en violation de l’accord du cessez-le-feu.