La famille du dissident sahraoui Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, actuellement en exile en Mauritanie, a du payer cher un sit-in organisé ces derniers jours par le fil aîné, Mohamed devant la délégation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) à Rabboni, pour réclamer le retour de son père chez lui dans les camps de Tindouf. A la suite du sit-in de Mohamed Ould Sidi Mouloud, âgé à peine de onze ans et qui voulait protester contre l’éloignement forcé de son père à Nouakchott, la famille Ould Sidi Mouloud qui réside dans les camps de Tindouf a été agressée par une bande commanditée par les dirigeants du Polisario. A son retour de Rabouni, raconte le père Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud joint par téléphone à Nouakchott, Mohamed a été agressé par des individus à son retour à la maison qu’occupe sa mère et ses quatre frères et sœurs dans le camp de Laâyoune. A la tombée de la nuit, précise-t-il, leur maison a été investie par ces individus qui ont tout dévalisé et proféré des menaces à l’encontre de la maman et de ses enfants.
Ces deniers ont également reçu des menaces par téléphone leur interdisant toute forme de protestation contre l’éloignement de leur père qui a été chassé par la direction du Polisario pour avoir pour avoir clamé en public, sa préférence pour le plan d’autonomie que le Maroc propose comme solution pour le règlement définitif du conflit du Sahara Occidental. Le dissident sahraoui et ancien chef de la police du Polisario, Mustapha Selma qui craint pour l’intégrité physique de sa petite famille, a lancé un appel pressant au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon et à toutes les agences spécialisées des Nations Unies, dont le HCR, pour garantir la protection des membres de sa famille dans les camps de Tindouf. « J’impute la responsabilité à ces instances, pour tout préjudice physique ou moral que subirait ma famille à Tindouf et je leur demande officiellement qu’elles lui assurent la protection requise» a déclaré Mustapha Selma. Le militant sahraoui a également appelé tous les nobles Sahraouis pour venir en aide à sa famille, dont son fils Selma et sa fille Meryem qui sont malades et son épouse qui peine à subvenir aux besoins quotidiens de ses cinq enfants. Lors de son sit-in à Rabouni, où siège également la direction du mouvement séparatiste, le jeune Mohamed Ould Sidi Mouloud a remis au délégué du HCR, une lettre destinée au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, dans laquelle il sollicite en son nom et en celui de ses frères et sœurs, l’aide de l’ONU et de toutes les personnes éprises de liberté, d’activer le retour à Tindouf de leur père, dont ils ont été séparés depuis près de 18 mois. « Nous disons au HCR, moi et mes frères, qu’un an et demi de séparation forcée avec notre père, est un crime à l’encontre de notre famille », écrit en substance Mohamed Selma dans sa lettre. Depuis juin, Selma Mustapha qui a décliné une offre du HCR pour un asile dans un pays européen, observe un sit-in ouvert à Nouakchott et attend toujours l’autorisation des autorités d’Alger et de la direction du Polisario de pouvoir rejoindre sa famille à Tindouf.