Amnesty : le Polisario et Alger responsables des violations des droits humains à Tindouf

Amnesty International a accusé le Polisario d’être responsable de l’impunité dont bénéficient les auteurs des violations des droits humains commises, durant les années 70 et 80, dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
L’organisation internationale des droits de l’Homme qui a présenté son rapport annuel 2010 mardi à Rabat, a également pointé du doigt les responsables algériens qui refusent l’accès des ONG internationales au territoire algérien, pour enquêter sur les abus et les violations répétés des droits humains dans les campements de Tindouf.
Aussi l’ONG basée à Londres a-t-elle demandé que « les autorités algériennes fassent preuve de coopération pour permettre à Amnesty International d’enquêter sur les abus commis par le Polisario au cours des années 70 et 80 ».
Cet appel lancé à l’Algérie est le dernier d’une série de démarches  entreprises en vain par les ONG internationales pour accéder aux campements sahraouis, situés sur le territoire algérien.

Déjà en 2009, HRW avait clamé sa « préoccupation au sujet de la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf », une zone qualifiée par l’organisation américaine « d’isolée et soumise à un contrôle strict ».
Les sahraouis vivant dans ces « camps ne disposent presque d’aucune marge de liberté pour exprimer leur dissidence politique vis-à-vis des positions du Polisario », avait précisé HRW.
Dans un précédent rapport, publié fin 2008, l’ONG humanitaire avait estimé que l’Al¬gé¬rie, qui héberge le Po¬li¬sa¬rio et lui assure soutien politique et financier, a « failli à ses res¬pon¬sa¬bi¬li¬tés s’agis¬sant des vio¬la¬tions des droits de l’homme com¬mises par le Po¬li¬sa¬rio sur le ter¬ri¬toire al¬gé¬rien ».
Le Po¬li¬sa¬rio mar¬gi¬na¬lise ses op¬po¬sants à Tin¬douf et re¬court au chan¬tage et à la ter¬reur à l’égard des mil¬liers de sah¬raouis qu’il garde dans un état d’asservissement, avaient dénoncé d’autres ONG, tout en exigeant de sou¬mettre les camps de Tin¬douf au contrôle des or¬ga¬nismes in¬ter¬na¬tio¬naux des droits hu¬mains.

 

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