Pourquoi pas une commission d’enquête maghrébine sur les graves violations et les traitements inhumains que subissent chaque jour, les milliers de Sahraouis vivant à Tindouf ? Une telle commission sera plus crédible, car elle aura l’avantage d’être représentative des pays maghrébins et mènera donc une enquête interne pour révéler l’inédit dans une affaire opposant deux pays voisins, le Maroc et l’Algérie.
C’est une proposition de la Ligue marocaine pour la défense des droits de l’Homme (LMDDH) et dont l’annonce coïncide avec la célébration le 26 juin, de la journée internationale contre la torture. A la même occasion, la Ligue réitère son rejet et sa condamnation des tortures perpétrées contre des civils à Tindouf, pour le seul fait d’avoir exprimé leur opinion.
La Ligue a, de même, appelé les ONG vouées à la défense des droits de l’Homme, à intervenir auprès de l’Algérie en vue de mettre fin à ces abus et à engager des poursuites pénales internationales à l’encontre des auteurs de ces crimes.
Les mêmes doléances et récriminations ont été exprimées sur le sol italien et plus exactement dans les régions de Toscane et de Lombardie. Une délégation de Sahraouis, dont d’anciens dirigeants du Polisario, a fustigé les conditions de vie atroces imposées depuis plus de trente ans, aux milliers de Sahraouis vivant à Tindouf.
Un membre de la délégation, Sidati Mohamed Abdellahi alias Sidati El Ghallaoui, qui s’exprime aisément en italien pour avoir justement, représenté le « Polisario » à Rome et à Malte, a souligné le « vide idéologique » chez ce soi-disant mouvement qui se trouve entièrement à la solde d’Alger.
La direction du Polisario, a-t-il relevé, est en pleine déroute après le retour de la grande majorité de ses dirigeants au Maroc. La délégation sahraouie n’a pas omis de mettre en garde ses interlocuteurs italiens, contre le détournement par les hommes forts du Polisario, des aides humanitaires internationales, destinées normalement aux populations des camps de Tindouf.