Les ONG internationales n’oublient pas le cas de Mustapha Salma, arrêté par le Polisario et détenu au secret pour avoir simplement exprimé son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc au Sahara Occidental. La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), basée à Paris, a ainsi exprimé sa « vive préoccupation » pour le maintien en « détention arbitraire » de l’ancien cadre du Polisario, appelant à sa « libération immédiate ». La FIDH qui regroupe 164 organisations de défense des droits de l’homme à travers le monde, appelle le Polisario et les autorités algériennes qui abritent le Polisario sur leur territoire, à « révéler le lieu de détention de Mustapha Salma, à garantir son droit à la vie et son intégrité physique et prévenir toute mesure de déplacement forcé à son encontre ».
La Fédération internationale déplore également qu’un mois après la fausse annonce de sa libération par le Polisario, le 6 octobre, Mustapha Salma soit « toujours détenu arbitrairement, dans un lieu inconnu ». A ce jour, « sa famille n’a pas été en mesure de le rencontrer ou de le contacter », souligne la FIDH. La réaction de la Fédération intervient au moment où le père de Mustapha Salma, qui a essayé le 8 novembre de se rendre en Algérie pour s’enquérir de la situation de ses petits-enfants à Tindouf, a été refoulé sans ménagement de l’aéroport d’Alger. Le Comité d’Action pour la Libération de Mustapha Salma (CALMS) a vigoureusement dénoncé cette attitude incompréhensible des autorités algériennes, d’autant que le père de Mustapha Salma a été maltraité à l’aéroport d’Alger malgré son âgé et sa maladie. Le CALMS a également appelé les ONG internationales et les défenseurs des droits humains à redoubler de pression sur l’Algérie pour permettre au père de Mustapha Salma de rendre visite à ses petits enfants, et de le soutenir pour connaître le sort de son fils, enlevé depuis le 21 septembre par le Polisario avec la complicité de son parrain algérien.