Mustapha Salma milite pour plus de liberté d’expression dans les camps de Tindouf

Transformés en une prison à ciel ouvert, les camps de Tindouf sont soumis par la gente militaire du Polisario, à un véritable blocus. Rien, absolument rien, ni hommes ni bêtes de somme, ni marchandises, ne peuvent filtrer à l’entrée ou à la sortie sans l’aval des milices du Polisario avec bien entendu, le droit de regard des services de renseignements militaires algériens. Même à l’intérieur des camps, le moindre mouvement ou rassemblement des populations est signalé à la direction du Polisario. Comme il a vécu depuis son enfance dans ces camps, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud qui en connait bien les rouages, s’est insurgé contre cet état de siège. Il s’est même courageusement prononcé en public l’été dernier, en faveur du plan marocain d’autonomie pour le Sahara Occidental, au grand dam des séparatistes. Lui qui a été arbitrairement éloigné de ses cinq enfants et son épouse restés à Tindouf, milite à présent en faveur de la liberté d’expression et de la dignité des milliers de Sahraouis séquestrés dans ces camps de la honte.

Pour cet ancien chef de la police du Polisario, ceux qui prétendent diriger la population sahraouie et négocient en son nom, ne représentent nullement les Sahraouis qui souffrent dans les camps « sous l’emprise de la sécurité militaire algérienne ». Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, installé provisoirement en Mauritanie, est intervenu au téléphone au cours d’une conférence de presse organisée mardi à Rabat, par « le forum de soutien aux autonomistes de Tindouf ». Etaient présents à cette conférence les représentants d’ONG de défense des droits de l’Homme et des membres de la famille du militant sahraoui. Les Sahraouis séquestrés à Tindouf souffrent de la répression, d’exactions quotidiennes, d’absence de liberté, de manque de nourriture, de médicaments et vivent dans des conditions indécentes et inhumaines. Les dirigeants du Polisario, témoigne Mustapha Salma, ont fait des souffrances de cette population, «un fonds de commerce» pour quémander et collecter les aides internationales. Ould Sidi Mouloud a, par ailleurs, souligné sa disponibilité à poursuivre le combat jusqu’à la concrétisation de son droit de choisir librement la destination où il veut s’établir, saluant le soutien qui lui est apporté aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Maroc.

 

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