A l’heure où le monde entier célèbre la Journée internationale de la femme, le cas désespéré des femmes sahraouies vivant dans les camps de Tindouf est remonté à la surface avec tout son poids. Plusieurs témoignages recueillis par la presse directement auprès de femmes sahraouies qui ont miraculeusement échappé à la séquestration forcée dans les camps de Lahmada au sud-ouest algérien, racontent avec un profond regret les conditions lamentables dans lesquelles survit la femme sahraouie dans cette prison à ciel ouvert. Radio Tanger a diffusé mardi dans son émission « Bonjour Tanger, des témoignages accablants de femmes marocaines sahraouies ayant fui les camps de Tindouf, qui s’accordent à qualifier d’inhumaines les conditions de vie des femmes dans ces camps.
Dans leurs déclarations, ces femmes racontent toutes les formes de torture, d’asservissement, d’esclavage et de contraintes qu’elles ont-elles-mêmes vécues et auxquelles sont encore soumises des milliers de femmes sahraouies, en violation flagrante des chartes et conventions internationales des droits de l’Homme. Amari Salka, une ancienne rescapée des camps de Tindouf, a ainsi évoqué « un quotidien d’esclavage et de trafic d’êtres humains, dont souffrent principalement les femmes et les enfants ». De nombreuses familles, dit-elle, ont été ainsi disloquées à cause du kidnapping pratiqué par les milices armées du Polisario sur les parents et les enfants. Ces derniers, précise-t-elle, sont souvent vendus très jeunes à des étrangers à l’insu de leurs parents éplorés. La situation humanitaire dans les camps de Tindouf, ajoute Amari Salka, est alarmante et est aggravée par le détournement des aides humanitaires destinées aux séquestrés par les dirigeants du Polisario. Elle a de même dénoncé la propagande parlant de « femmes leaders » dans les camps de Tindouf, dans une vaine tentative de dissimuler les conditions de vie déplorables des femmes séquestrées. Les mêmes sentiments de regret et de reproches ont été formulés par d’autres femmes originaires des provinces marocaines du sud, Meskoula Hassan et Alia Cheggaf, qui ont évoqué les énormes difficultés auxquels se heurtent les populations séquestrées, qualifiant la vie dans ces camps de « drame humanitaire insoutenable ». Elles racontent aussi que les femmes, qui tentent de s’échapper de cet enfer, courent le risque d’être arrêtées et vendues par les mercenaires du Polisario. L’indignation et l’amertume à l’égard des pratiques d’esclavage et des atrocités toujours en cours dans les camps de Tindouf, sont les leitmotive chez toutes ces femmes.