Tindouf: le cas Mustapha Salma illustre l’absence de droits dans les camps

Le cas du dissident du Polisario Mustapha Salma illustre le déni des droits les plus élémentaires des populations sahraouies qui continuent d’être cyniquement bafoués. Refoulé des camps de Tindouf, en territoire algérien, simplement pour avoir exprimé publiquement son soutien au plan d’autonomie marocain au Sahara Occidental, Mustapha Salma n’en finit pas de payer un lourd tribut pour son audacieux geste. Aujourd’hui, il mène un combat résolu pour retourner auprès de ses enfants dans les camps de Tindouf. Mais, il n’est pas seul. Un élan de solidarité s’est constitué autour de l’ancien cadre du Polisario qui continue son sit-in de protestation devant le bureau du HCR à Nouakchott.

Plusieurs ONG ont manifesté à Casablanca en soutien à la lutte de Mustapha Salma qui proteste sans discontinuer depuis le 1er juin dans la capitale mauritanienne. A présent, il réclame du HCR qui l’a reçu des mains du Polisario et accepté de le transférer provisoirement en Mauritanie, d’achever sa mission. Et celle-ci passe par des pressions sur le Polisario et sur l’Algérie, en tant que pays hôte, pour autoriser Mustapha Salma à retrouver ses enfants dans les camps de Tindouf, selon les organisations de défenseurs des droits humains. Ces dernières comptent d’ailleurs lancer une campagne internationale de solidarité avec Mustapha Salma. Leur objectif est de sensibiliser et mobiliser l’opinion publique ainsi que les ONG et les médias internationaux pour soutenir le cas humanitaire de Mustapha Salma. A travers la situation dramatique du dissident Mustapha Salma, les défenseurs des droits humains visent aussi à braquer les projecteurs sur la situation de milliers d’autres sahraouis. Des enfants, des femmes et des hommes dépouillés du simple droit à la liberté de mouvement et d’expression. Vivotant en plein désert, ils sont maintenus dans cette situation dramatique depuis près de quatre décennies. Mais en dépit de l’emprise impitoyable du Polisario et la complicité intéressée de l’Algérie, ils résistent vaillamment à ce que leur sort soit réduit à servir simplement l’agenda politique de l’Algérie dans la région.

 

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