Le 8ème round des pourparlers informels sur le Sahara Occidental s’est achevé le 21 juillet dernier sans donner lieu à la moindre avancée sur la voie du règlement définitif du conflit du Sahara. Les raisons de ce blocage, la ligue des partisans de l’autonomie au Sahara marocain les impute entièrement au régime algérien qu’elle accuse de saper tous les efforts visant le règlement pacifique de ce différend territorial. Dans un communiqué publié récemment, la Ligue a vigoureusement dénoncé la persistance de l’Algérie à dresser des obstacles devant les pourparlers sur le Sahara, faisant ainsi perdurer les souffrances des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, en territoire algérien. « Le régime militaire algérien se trouve impliqué dans les tentatives visant à semer la brouille et à faire obstacle en permanence aux négociations, afin de servir son propre agenda » qui a conduit à la séparation forcée des familles sahraouies depuis plus de 36 ans. L’ONG déplore le « silence de la communauté internationale » face à cette situation, et la tient pour « responsable de la poursuite des violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf ».
La ligue s’est déclarée, en outre, totalement attachée au processus de négociations en cours sous l’égide des Nations Unies entre les parties au conflit, sur la base du projet d’autonomie marocain. Elle a également appelé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et les organisations internationales et arabes de défense des droits de l’Homme à « amener le régime algérien à lever la main sur le dossier du Sahara et à mettre fin aux pratiques inhumaines et aux graves violations des droits de l’Homme dans les camps » de Tindouf. La ligue des partisans de l’autonomie au Sahara a par ailleurs, appelé le régime algérien et le Polisario à mettre à profit la nouvelle ère démocratique née du printemps arabe en Afrique du nord pour mettre fin à ce différend artificiel. Nombre de diplomates et d’observateurs basés dans la région, estiment que les clés de la solution se trouvent en effet entre les mains des autorités de l’Algérie qui abrite et finance le Polisario et tient en laisse ses dirigeants. Les mêmes diplomates et observateurs reprochent aussi au pouvoir algérien d’appliquer depuis plus de 35 ans un véritable blocus sur les camps de Tindouf en y interdisant le libre accès, des ONG humanitaires, de défense des droits de l’homme, des journalistes et des observateurs internationaux.