Tindouf: la terreur ordinaire

Conforme à sa doctrine révolutionnaire et pour éviter d’être dévoilé le Front Polisario pratique la politique de la terreur et de l’isolement des camps en les privant de tout contact avec l’extérieur.
Des témoignages de l’intérieur confirment comment cette mascarade du, soi disant, mouvement progressiste, gère la vie d’innocents séquestrés. Ainsi, au mois d’octobre 2OO6, Baba Sayed qui n’est autre que le frère du fondateur du Polisario, Mustapha Sayed écrivait sur le site web www.arso.org : « au cours des quinze dernières années seulement, le tiers de la direction du Polisario a rejoint le royaume du Maroc, tous ces cadres sahraouis et bien d’autres centaines et des sans grades, ont rejoint le Maroc pace qu’ils ne pouvaient supporter une situation de pourrissement, de blocage, d’injustice, de statut quo et de laisser-aller entretenue à dessein par une direction du Polisario qui a atteint depuis longtemps les limites de son incompétence » Baba Sayed qui s’était volontairement exilé au Canada d’où il a mené des attaques systématiques contre le caractère mafieux des dirigeants du Polisario avant de regagner les camps de Tindouf pour se remettre au service des mêmes dirigeants qu’il n’a cessé de vilipender.
Le 27 février 2007, le mouvement d’opposition interne au front appelé Khat Achahid (la voie du martyr) publie un communiqué envoyé aux organes de presse. Il s’en prend à la direction du Polisario « dénonçant une direction politique incapable de gérer la crise actuelle, inapte à mener le changement et la mauvaise gestion administrative et la propagation de la corruption, du clientélisme et du tribalisme ; ce qui favorise le marchandage avec la souffrance du peuple sahraoui et le sang de ses martyrs ». Ce système a été également décrit de façon précise par Olivier Pierre Loveaux qui a passé l’été 2003 à Tindouf dans le cadre d’une mission humanitaire de l’ONG « Carritas  Secours International » dans un texte publié sur Internet « tous doivent quémander les faveurs des dirigeants, ces faveurs peuvent consister en, par exemple, une opération médicale à l’étranger, des études, un emploi au sein du front Polisario, le droit de sortir des camps et probablement également des faveurs économiques. Il semble qu’il faut dès lors distinguer deux catégories de personnes au sein des camps de Tindouf, certains proches du pouvoir ont accès à une vie plus au moins confortable ils ont notamment la télévision satellite, une voiture 4×4, un certain confort de vie qu’il est surprenant de rencontrer dans des camps de réfugiés. L’autre catégorie vit de manière très rudimentaire et n’a droit à presque rien ».
La présence tout autour des camps de réfugiés et dans toute la région d’unités suréquipées de l’armé algérienne ne profite malheureusement pas aux habitants des camps en cas de calamités naturelles. Pour preuve, dans un point de presse du 24 février 2006 au palais des nation à Genève Ron Redmond porte parole du HCR a déclaré « l’UNHCR lance un appel d’urgence aux donateurs pour qu’ils financent le pont aérien de secours transportant des articles humanitaires depuis notre entrepôt de Jordanie pour les quelques 60.000 réfugiés sahraouis victimes des inondations près de Tindouf dans l’ouest algérien. Après deux vols effectués le week-end par des avions cargos C130 des armées de l’air italiennes et portugaises transportant du matériel, il est crucial que nous puissions faire parvenir ces articles de secours au réfugiés, dont les maisons ont littéralement disparus, après trois jours de pluie torrentielles, il y a près de deux semaines, plus de 50% des infrastructures dans trois camps ont été sérieusement endommagées ».

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