Le règlement du conflit du Sahara passe par Alger

De nombreux observateurs assurent que l’Algérie devrait s’impliquer directement dans le règlement du conflit du Sahara au lieu de jouer le seul rôle d’observateur. D’une part c’est un pays qui a des frontières communes avec son voisin marocain et qui s’étendent presqu’à la limite du Sahara Occidental. D’autre part l’Algérie abrite sur son sol les camps des réfugiés Sahraouis et est l’un des principaux soutiens du Front Polisario. C’est pour ces raisons que plusieurs experts, observateurs et associatifs s’accordent à dire que sans la participation de l’Algérie en tant que pays concerné, aux négociations il n’y aura point de solution à ce conflit. Le même avis est partagé par Bachir Dkhil, président de l’association Alter-Forum qui estime que le règlement du dossier du Sahara devrait passer par des négociations entre le Maroc et l’Algérie, notant au passage, que le Polisario est devenu un mouvement « dépassé et en déliquescence ». Dkhil, un des fondateurs du Front Polisario qui avait regagné le Maroc en 1992, déplore à ce titre, qu’en dépit des efforts consentis par le Maroc et certaines démarches de plusieurs membres du nouveau gouvernement pour rapprocher les points de vues avec l’Algérie, il n’y a pas encore d’éclaircie dans les rapports alégro-marocains.

Sans cette normalisation, soutient-il, le discours sur une solution satisfaisante pour tout le monde demeure « une chimère ». Les perspectives des négociations pour la résolution du conflit se trouvent dans une impasse, à savoir le maintien du statu quo qui sert plus les intérêts de l’Algérie au détriment du Maroc. Tout le monde dans les camps de Tindouf est conscient que ce sont les renseignements militaires algériens qui maintiennent le dirigeant du Polisario et sa bande à la tête de cette organisation en faillite, a-t-il noté. Et « le Polisario sait qu’il est dépassé » et qu’il ne « représente pas les véritables composantes historiques sahraouies, encore moins culturelles ». Evoquant les relations suspectes que « le Polisario » entretient avec les mouvements terroristes actifs dans la région du Sahara et du Sahel, Dkhil estime qu’aujourd’hui, le Polisario a recours à n’importe qui et n’importe quel moyen, pourvu qu’il maintienne son contrôle sur les camps de Tindouf. Pour le Polisario, le statut quo ressemble plutôt à un fonds de commerce très lucratif.

 

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