Sahara: Des Algériens dénoncent la présence du Polisario sur leur territoire

L’accalmie des vents du printemps arabe n’est pas pour demain en Algérie et par ricochet dans les camps du Polisario à Tindouf. Les dirigeants du mouvement indépendantiste sahraouis éprouvent de plus en plus d’inquiétude à l’approche des échéances électorales en Algérie, leur pays hôte. Mais ce qui inquiète le plus les dirigeants du Polisario c’est que des voix commencent à fuser au sein même de leur pays d’accueil, pour dénoncer leur présence sur le sol algérien et le lourd fardeau financier qu’ils représentent pour le pouvoir en place à Alger, et qui dure depuis plus de trois décennies. Pas plus tard qu’hier dimanche, le secrétaire général du mouvement islamiste algérien, « El Islah », Hamlaoui Akouchi qui animait une conférence de presse au siège de son parti à Belouizdad près d’Alger, a plaidé pour la réouverture des frontières entre l’Algérie et le Maroc. «Nous sommes deux peuples voisins et frères. Nous devons transcender nos différends et aller de l’avant…Cette réouverture des frontières ne doit pas être liée au conflit au Sahara occidental ou aux opérations de contrebande. Cela existe partout dans le monde», a-t-il soutenu.

Le conflit avec le Maroc incombe à l’Algérie, a martelé Hamlaoui Akouchi, expliquant que  « les arguments avancés par l’Algérie ne sont pas raisonnables et le conflit n’a aucun lien avec l’affaire du Sahara Occidental ». «Si l’Algérie, a-t-il relevé, avait soutenu la révolution libyenne, les Algériens ne seraient pas pris à partie par leurs voisins » (marocains et tunisiens).
Bien avant « El Islah », une autre formation, le Front des Forces Socialistes (FFS) de Hussein Ait Ahmed, qui a mis fin à dix années de boycott de la vie politique nationale en participant aux dernières législatives dans le pays, estime pour sa part, que le Front Polisario n’est nullement  « un mouvement de libération, mais une entité préfabriquée par les services de renseignement algériens pour faire perdurer le climat de tension dans la région maghrébine et dressé comme une embuche devant toute volonté de coopération intermaghrébine ». 
Un autre mouvement islamiste regroupant de nombreuses associations des ressortissants algériens à l’étranger, a de son côté, appelé dernièrement, le peuple algérien à chasser du pays, les dirigeants du Polisario et de fermer leurs bureaux à Tindouf, pour mettre fin à l’hémorragie de l’argent du contribuable algérien servant à la défense de  thèses séparatistes.
Le mouvement déplore la perte de milliards de pétrodollars algériens ayant servi durant les 36 dernières années, à armer les milices du Polisario, à payer les déplacements et les séjours de ses dirigeants à l’étranger et à financer les sociétés de lobbying et les campagnes médiatiques et de propagande pour obtenir la reconnaissance et la légitimité internationales de la république sahraouie, sous le prétexte de vouloir défendre le droit des peuples à l’autodétermination.

 

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