Un pas en avant, quatre en arrière : Le Polisario refuse de limiter le mandat du Secrétaire Général

Alors que Mohamed Abdelaziz s’apprête à se succéder à lui-même au poste de Secrétaire général du Front Polisario, la seule lueur d’espoir pour les sahraouis de Tindouf de voir leur situation évoluer vient d’être étouffée dans l’œuf par les congressistes du mouvement  qui ont refusé la proposition d’amendement des statuts de l’organisation, limitant le nombre de mandats et donnant un rôle plus important aux femmes dans la direction. Surprise ? Certainement pas. La « réforme » proposée par Mohamed Abdelaziz, sous la pression internationale, était vouée à l’échec depuis son annonce, car aucun candidat sérieux ne s’était présenté, les rares membres fondateurs du Polisario qui ne se sont pas ralliés au Maroc préférant attendre prudemment de meilleurs jours, et laisser la « patate chaude » à leur «  camarade secrétaire général ». Les mêmes causes donnant les mêmes effets, la seule démarche progressiste au sein du Front Polisario s’est écrasée comme une mouche sur le pare-brise de la régression et des conservatismes. C’est donc un véritable réflexe de Pavlov global qui a envahit les consciences des congressistes du Front Polisario, qui veulent se ménager une voie médiane, preuve que la proposition marocaine d’autonomie est en train de faire son chemin.

Quelle autre explication donner au fait que personne ne veuille du poste de Secrétaire Général  du Front Polisario? Les efforts vains de donner aux femmes un certain poids et de mettre en place des mécanismes d’alternance sont révélateurs et auront été autant de pistes qui ne seront pas explorés par le Front Polisario, de peur que les voix de la contestation interne ne se fassent entendre. « Circulez, y’a rien à voir » telle est  la maxime du Front.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*